Examen du permis de conduire : la nouvelle plateforme ne fait pas l’unanimité

RDV permis est la nouvelle plateforme développée par le gouvernement pour permettre aux élèves de mandater les auto-écoles afin qu'elles puissent les inscrire à des sessions d'examens du permis de conduire mais aussi aux candidats libres de pouvoir réserver leur propre place. Cette méthode d’attribution des places dites « nominatives » devait faciliter l’attribution des examens pratiques du permis de conduire.

Est-ce que les auto-écoles de conduite de Martinique y trouvent leur compte, sont-elles satisfaites de ce nouvel outil ?

Au premier abord, les avis sont partagés sur la plateforme. Elle regroupe plusieurs fonctions et selon Daniel Massolin, gérant d'auto-école, il y a du bon, notamment en matière de suivi des candidats à la conduite.

C'est une plateforme qui nous donne accès directement aux informations de certains élèves. C'est un des points positifs. Il y en a bien d'autres, ce qui veut dire qu’on a la possibilité de gérer nos places directement sur le mois, mise à la disposition des élèves pour qu'ils puissent passer les examens moto, voiture, poids lourd, ainsi de suite.

Des délais plus longs

Et par ailleurs, c'est une vraie bataille entre les formateurs pour trouver des dates d'examens, les premiers sont souvent les mieux servis.

On se retrouve avec des sessions qui sont déjà remplies. Donc des collègues sont déjà passés, ils se sont déjà servis. Ils ont la possibilité de bloquer un certain nombre de places et les autres n'en ont pas du tout.

Avec ce nouveau système, vous avez intérêt à décrocher le sésame du premier coup. Le délai d'attente après un échec risque d'être long. Ousmane Zaffa, directrice d'auto-école.

Ils voudraient y retourner tout de suite, mais sur leur messagerie, puisqu'ils ont une plateforme, sur leur messagerie, ils verront la date, où ils pourront se représenter. Plus la note basse, plus le délai est long, ça c'est sûr. Et ça peut arriver jusqu'à 90 jours.

Engorgements, couacs, certains formateurs regrettent l'ancienne méthode. Ousmane Zaffa

Avant, on avait une liberté de faire autant de candidats qu'on veut. Maintenant, aujourd'hui, non, on ne peut pas dire qu'on va demander, on aura un quota de 20 places et on est seul formateur. C'est ça le couac maintenant. En gros, c'est la traçabilité de notre fonctionnement. Puisqu’avant, je ne dis pas qu'on n'était pas vrais avec l'État, mais on faisait un peu ce qu'on voulait.

Les auto-écoles ont du mal à suivre la demande des jeunes. Ils n'obtiennent pas tous des places pour passer leur permis avant de partir en études supérieures.