[Série musique traditionnelle 5/5], Ces micros artistes qui s’inspirent des musiques anciennes
Pour la jeunesse née il y a une trentaine d’années, la musique a joué un rôle majeur dans leurs vies. Et, pour la plupart des gGuadeloupéens, ce sont les musiques traditionnelles qui ont bercé leurs vies. Certains en ont fait une inspiration pour créer leur propre mouvement, comme par exemple le Dancehall, ou, au-delà de la Guadeloupe, le rap.
Partout en Guadeloupe, la musique est présente, dans les rues, chez les gens, dans les voitures. Aujourd’hui, qui n’écoute pas de musique ? Sur l’archipel, un style domine chez les jeunes générations, le dancehall, et il s’inspire beaucoup des sonorités traditionnelles, comme la Biguine ou le Gwoka par exemple.
Florian Catry, un jeune guadeloupéen d’une trentaine d’années, est un amoureux de la musique, il découvre l’écriture avec son frère, et commence petit à petit à enregistrer des sons, sans publier ni chercher un quelconque succès, « c’était pour impressionner mes amis, leur montrer que j’étais intelligent et que je savais placer des mots compliqués», se rappelle « Flo », de son nom de musicien.
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Aujourd’hui, Florian n’a pas fait de la musique sa vie, « ce serait hypocrite de dire que je ne cherche pas le succès, mais cela fait très longtemps que je ne sors plus rien, ce n’est pas une priorité » affirme-t-il. Pour ce qui est de ses inspirations, Flo est l’image parfaite du jeune Guadeloupéen, qui a grandi dans une famille de musicien, ses oncles jouaient du Gwoka quotidiennement.
Ses influences se ressentent dans ses textes, et son identité musicale, « je m’inspire beaucoup de cela, j’essaie d’y rendre hommage au maximum ». Comme exemple, Florian nous fait écouter un de ses morceaux, de rap cette fois-ci, sur un projet en commun avec un de ces meilleurs amis. Sur la fin du morceau, on peut entendre une musique de Gwoka, « une de mes préférées, je me suis dis que cela passait bien alors je l’ai mise », raconte Florian en riant.
« J’ai toujours estimé faire parti de cette musique »
Le dancehall est un dérivé des musiques traditionnelles plus vieilles, et Florian l’approuve. Il a « toujours estimé faire parti de cette musique, je me reconnais dedans ». Son style se rapproche plus du Dancehall jamaïcain, ce qui prouve son énorme ouverture culturelle.
À la grande différence des musiques traditionnelles, qui ont marqué l’artiste, Flo ne cherche pas forcément à transmettre un message, tout tourne autour de lui, et de sa façon de voir les choses, « je suis pas un humain différent des autres, ce que je raconte, je pense que beaucoup pourraient se reconnaître en moi » ajoute-t-il. Mais, ses productions ne cherchent pas un résultat, si Florian « le faisait comme ça, je n’aurais pas la même approche, il faut d’abord que cela me plaise ».
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Dans son projet commun, appelé L’Exode, Florian a eu a coeur de mêler des instrumentaux plutôt orientés sur le rap, avec des rythmes Biguine. Pour montrer à quel point il n’est pas le seul dans sa famille, à vivre à travers la musique, Florian Catry nous raconte un décès survenu dans sa famille.
« J’étais très jeune, mais je me souviens que cela a été un moment important chez nous, il y a eu un énorme concert de Gwoka, joué par les membres de ma famille, cela m’a marqué »