[Série musique traditionnelle 4/5] Le quadrille sous un nouveau jour

Fin juillet, le musicien Claude Vamur a organisé un concert à son domicile, alliant Quadrille et Jazz, deux musiques très proches en terme de sonorités. Son but, c'est de continuer à faire vivre une musique ancienne, qui se perd avec le temps. « c’est important pour moi, il faut arriver à toucher le plus de gens possibles et ça marche » 

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Comparé aux autres musiques anciennes, le Quadrille a une trajectoire spéciale. À l'origine, c’est une danse de colons, les esclaves en avait fait une parodie. Lors de l’abolition, la danse a été « créolisée ».

Pour Roseline Sainten, président de l’association Cadence et Tradition, qui a co-organisé avec Claude Vamur la soirée-concert fin juillet, cette musique « est celle de nos ancêtres, c’est la raison pour laquelle je l’aime autant » souligne-t-il. Roseline Sainten est danseur, et le Quadrille, ça ne se danse pas seul, mais avec un binôme, décrit-il.

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Sur l’air des percussions, de la guitare, du siyak et du ti bwa, un couple s’harmonise sur la piste, réalisant des mouvements gracieux et larges.

Le Quadrille et le Jazz, mélange improbable

Pour redonner de l’intérêt à son art, Claude Vamur a eu l’idée de fusionner, le temps d’une soirée, le Jazz, un style assez parallèle au Quadrille.

Il faut savoir moderniser la musique y apporter sa propre touche. Avec l’expérience que l'on a vécue, le mieux c’est d’en faire part au plus de monde possible pour perpétuer cette envie, cet engouement. Il n’y a qu’une seule solution, en parler, faire de la communication.

Même son de cloche pour Roseline Sainten, qui voit la communication comme une clé. « Le Quadrille n’est pas totalement connu par la population. Les guadeloupéens pensent qu’il n’existe qu’une seule manière de le danser, mais en fait, le Quadrille se danse de 7 manières différentes ».

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La soirée s’est déroulée sans accroc : les différents couples ont dansé, la joie et la bonne humeur étaient de mise. Claude Vamur, un artiste qui joue beaucoup sur son art, en a profité pour conclure : « la musique est un vecteur d’échange fort, j’y crois en tant qu’artiste ».