"Un kilo de sucre coûte 8000 bolivars", témoigne un Martiniquais résidant au Venezuela
Le Venezuela traverse depuis plusieurs mois une crise politique et économique majeure. Entre les manifestations de l'opposition et l'effondrement des cours du pétrole, le pays est au bord de la rupture. Un Martiniquais installé sur place raconte la situation.
La situation au Vénézuéla reste très préoccupante. Le pays serait actuellement au bord de la cessation de paiement.
Bien que le Venezuela détienne les plus grandes réserves de pétrole du monde, les tensions politiques pourraient encore aggraver sa situation financière selon les médias nationaux.
Ce pays d’Amérique du Sud traverse un chaos politique depuis plusieurs mois et va au-devant d’une grave crise de la dette.
Récemment, une consultation hostile à Nicolas Maduro, le président de la République Bolivarienne, a obtenu une participation massive. Plus de 7,18millions de Vénézuéliens ont participé dimanche à la consultation symbolique organisée par l’opposition contre le projet d’Assemblée constituante du président Maduro.
8000 bolivars pour un kilo de sucre
Pascal Ziby, un Pierrotain de 84 ans, réside dans la ville de Porto La Cruz dans la partie orientale du Vénézuéla. "Les manifestations continuent. La police et la garde nationale sont toujours dans les rues. Cela va de mal en pire. Les policiers se ruent sur les civils pour empêcher les manifestations. Mais ils ont le droit de manifester", raconte le Martiniquais.
S'approvisionner en nourriture est également un défi quotidien. "Pour trouver des aliments, il faut avoir beaucoup d'argent en poche. Entre l'année dernière et cette année, il y a une différence importante. Tout varie en suivant le dollar et le dollar est très haut en ce moment. Un dollar coûte entre 5000 et 6000 bolivars...Un euro c'est 7000 bolivars. Un kilo de sucre coûte 8000 bolivars", témoigne Pascal Ziby
Le Pierrotain a peu d'espoir en ce qui concerne le futur proche du Vénézuéla. "Pour tout dire je ne vois pas encore d'amélioration. Les gens qui sont au gouvernement ne veulent pas laisser le pouvoir. Ils ont commis beaucoup d'erreurs. Ils savent qu'ils iront en prison si ils partent. Le pays est ruiné", regrette l'octogénaire.