IRMA : le risque sanitaire
Après Saint-Martin mardi avec le président de la République, Agnès Buzyn la ministre de la santé s'est rendue ce mercredi matin au Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre/ Abymes. Elle y a rencontré les rapatriés des îles du Nord, blessés ou malades chroniques. Elle s'est aussi entretenue avec le personnel du CHU.
"L'urgence à Saint-Martin, c'est le déblaiement pour réduire les risques sanitaires". La ministre de la santé, Agnès Buzyn, s'est voulue rassurante hier devant la presse lors de sa visite au CHU de Pointe-à-Pitre/ Abymes. Elle s'est rendue mercredi matin au Centre Hospitalier Universitaire à la rencontre des malades rapatriés des Îles du Nord. Elle a tenu aussi à rappeler, qu'au regard de l'ampleur du phénomène, peu de blessés sont à déplorer. On ne dénombrait « que » 7 urgences absolues, prises en charge à l'hôpital de Saint-Martin ou au CHU. Agnès Buzyn a découvert sur place un hôpital en "très bon état", établissement récent datant de 2003, tout comme le "bloc opératoire absolument magnifique en état de marche... en dehors de la partie détruite". La vie doit reprendre ses droits, selon la ministre, et cela passe, par le déblaiement et la remise en service des réseaux de distribution d'eau et d'électricité principalement.
Risques sanitaires ?
La ministre de la santé a répondu à la question des risques sanitaires après le passage de l'ouragan Irma à Saint-Martin. Agnès Buzyn assure que les risques ont été évalués même si le risque zéro n'existe pas : "Dans toute situation de crise, il y a toujours un risque sanitaire. Il est pour l'instant très bien anticipé, puisqu'il y a 4 médecins épidémiologistes, qui se sont rendus sur place dès le premier jour de façon à éviter la pullulation des moustiques et à vérifier qu'il n'y a pas de maladies émergentes". Toutefois, la recommandation de rigueur est de consommer uniquement de l'eau en bouteille, pour éviter les épidémies. Le risque est élevé dans le cas contraire reconnaît la ministre de la santé; notamment après sa visite sur le terrain mardi à Saint-Martin, en compagnie d'Emmanuel Macron.
Bilan humain ?
La ministre Agnès Buzyn est également revenu sur le bilan humain suite au passage d'Irma. Elle a rappelé qu'il restait provisoire à ce jour avec 11 victimes dénombrées, un bilan "pas stabilisé", précise-t-elle. Le gouvernement ne communiquera pas de façon précise avant d'avoir une vision globale. Pour l'heure, la vision ne serait donc que partielle : "Si tous les quartiers de l'île du Nord sont pris en charge, il y a encore des rues difficiles d'accès", rappelle la ministre. La population est donc invitée à se rendre dans les différents "points" mis en place par les secours dans les quartiers, elle y trouvera de l'eau (même des fontaines) et les informations pratiques. Selon la ministre, des équipes se déplacent aussi sur l'ensemble du territoire, à la rencontre de la population; avec des messages de prévention, sanitaire et d'organisation. L'objectif est de se rendre au plus près des habitants.
La prise en charge psychologique.
Ce n'est pas la principale priorité sanitaire du gouvernement, mais la question de l'après Irma et de la prise en charge psychologique n'est pas oubliée. La ministre de la santé a déclaré que "l'impact psychologique de ce drame sera pris en compte, notamment en raison de la violence de ce que les gens ont vécu. Ce que la population raconte est incroyable de violence et on va comprendre qu'il va y avoir un effondrement psychologique de certains, on le sent déjà, certaines personnes ont eut très très peur et sont fragiles". Mais l'urgence pour Agnès Buzyn " est de vérifier que tout le monde est soigné, que les malades chroniques ont accès aux médicaments, qu'ils ont accès à l'hôpital."