Une proposition de loi pour la gestion des déchets électroménagers

Équipements électriques et électroniques, déchets du bâtiment, qu’en fait-on réellement ? À chaque achat, le consommateur paie une écoparticipation. Leurs sommes sont redistribuées aux éco-organismes en charge du traitement et de la valorisation des déchets.

Un traitement inadapté

Cependant, cette collecte nationale se fait au détriment des territoires ultramarins. C’est le constat que fait le député Jiovanny William, qui souhaite faire une proposition de loi afin de parvenir à une meilleure organisation du traitement des déchets :

Ça ne fonctionne pas au niveau de la gestion, de la valorisation et du traitement des déchets. Il faut faire quelque chose et sur le plan législatif, il y a des pistes, il y a des réflexions à mener. On ne peut pas dire que ça fonctionne au niveau de la valorisation, dans la mesure où certains de nos déchets repartent. Mais que fait-on de cela ? On ne peut pas dire que ça fonctionne non plus parce qu'il y a un taux d'enfouissement de déchets valorisables qui dépasse la normale. Il y a des choses à faire, il faut pouvoir améliorer tout cela.

Un circuit complexe

Pour un réfrigérateur acheté en Martinique, à La Réunion, à Paris ou à Clermont-Ferrand, le consommateur paie la même écoparticipation. Cependant, le traitement du déchet coûte bien plus cher sur nos territoires. Une des raisons est le circuit de traitement, plus long. Angèle Daire, déléguée générale de l'association Entreprises et Environnement :

Le déchet que vous ramenez soit en déchetterie, soit dans le magasin où vous avez acheté l'équipement neuf est récupéré par une société qui se charge dans un premier temps de faire un tri en fonction de la typologie de l'électroménager récupéré. Le déchet part en Guadeloupe, il est démantelé en Guadeloupe et une fois démantelé, les différents matériaux séparés repartent vers des filières de recyclage en France et en Europe. Le schéma, déjà, chez nous, ne serait-ce que la logistique pèse davantage dans le traitement que pour un déchet qui est récupéré à Paris ou dans la Creuse.

Qu’il s’agisse du financement, de la réorganisation de la gestion et de la valorisation des déchets sur nos territoires ultramarins, ce sont sur ces points que le député Giovanni William travaille sa proposition de loi en prenant en compte les spécificités de nos territoires.