Ce que l’on sait de la fusillade de Fort-de-France, qui a fait deux morts
Ce lundi 15 mai, vers 22h, des coups de feu ont été tirés au quartier Trénelle Bas, rue des Lavendières. Deux hommes d’une quarantaine d’années ont été retrouvés criblés de balles. Un troisième a été blessé. Le point sur l’enquête.
Au lendemain de la fusillade mortelle survenue ce lundi soir, rue des Lavandières, c’est l’incompréhension dans le quartier. Les habitants ont entendu des détonations mais n’ont rien vu, si ce n’est la découverte de deux hommes au sol, gisant dans leur sang.
J’étais en train de parler, on a essayé de voir mais on n’a rien vu. On est monté et on a vu deux corps à terre, avec des fusils près d'eux
Aux environs de 22h, en effet, deux hommes ont été retrouvés au sol avec, pour chacun, une arme à ses côtés. Malgré les tentatives de réanimation prodiguées par les pompiers, les deux victimes, un Martiniquais et un Sainte-Lucien non-connus dans le quartier, n’ont pu être sauvés. Le décès des deux hommes âgés d'une quarantaine d'années a été constaté sur place par le médecin du Samu.
Un 3ème homme, également d’origine sainte-lucienne, a également été blessé par balle. Touché au ventre, il a été conduit aux urgences du CHU de Martinique par un ami. Opéré, son pronostic vital n’est plus engagé.
C’est la seconde fois, en quelques mois, que des personnes sont abattues rue des Lavandières, à Fort-de-France. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, un jeune de 25 ans avait été tué de plusieurs balles.
Un fusil-mitrailleur saisi sur place
Parmi les armes utilisées ce lundi 15 mai, l’une d’entre elles était une arme de guerre du type fusil-mitrailleur AR15.
Une enquête de police a été immédiatement ouverte et confiée au service territorial de la police judiciaire (STPJ).
Louisy Berté, secrétaire adjoint territorial du syndicat Alliance Police Nationale réagit à ces 9ème et 10ème homicides enregistrés depuis le début de l’année en Martinique.
Ces deux personnes qui ont perdu la vie étaient elles-mêmes lourdement armées. Cela prouve que la délinquance, c’est une grosse lutte et que, quelque part, dans la chaîne de la lutte, il y a un manque. On a un laisser-aller dans les bracelets, dans les prisons avec sursis, il faut que les peines encourues soient réellement appliquées. Cela permettrait de réfléchir. Ce n’est pas normal d’avoir autant d’armes qui circulent et qu’autant de jeunes s’entretuent dans les Antilles et en Martinique particulièrement