Des lycéennes martiniquaises jurées du Prix Jean Renoir à Paris

Par 11/05/2023 - 12:32 • Mis à jour le 11/05/2023 - 12:45

Deux élèves du lycée Lumina Sophie ont participé au jury du Prix Jean Renoir à Paris.

    Des lycéennes martiniquaises jurées du Prix Jean Renoir à Paris
©MM/DR

Deux jeunes Martiniquaises ont joué le rôle de jury de cinéma à Paris cette semaine. Dans le cadre du Prix Jean Renoir, sorte de Festival de Cannes des lycéens, une classe du lycée professionnel Lumina Sophie de Schoelcher a participé à ce concours national critique, et les deux représentantes de cette classe sont venues défendre leurs arguments dans la capitale jusqu'à hier, aux côtés des 80 autres élèves venus des quatre coins de France.

Leur rôle était de choisir un gagnant parmi les sept films en lice en 2023 et des récompenses étaient décernées aux meilleures critiques. C'est la première fois qu'une classe des Antilles participait à cet événement.

Un projet qui a permis à ces lycéennes martiniquaises de s'ouvrir à d'autres styles cinématographiques. Alicya et Aaliyah Beraud sont jumelles. Elles disent leur impression après cette expérience :

Faut dire qu'au début, on n'était pas vraiment intéressé. On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et ensuite, en apprenant tout ça, c'est bien. Ça nous apprend à découvrir d'autres films et à s'ouvrir à d'autres styles de films. De toutes les façons, on est obligé de débattre, de parler avec d'autres élèves. C'était enrichissant. On va dire, on n'a pas la même mentalité que les Français. Les films qu'ils ont aimés, ce ne sont pas des films qu'on va aimer

La professeure derrière ce projet est une passionnée de cinéma, Muriel Markos, qui a souhaité sortir ses élèves de leurs habitudes culturelles.

La majeure partie du temps, les élèves, contrairement à ce qu'on croit, ne vont plus au cinéma. Ils regardent des films en streaming, souvent des films d'action, parce que j'ai souvent été confrontée à des propos tels que "Madame, c'est trop lent". Ils sont habitués vraiment aux films d'action et je souhaitais les initier à un autre type de film qui appelle à leur réflexion, à l'analyse, à la critique. C'est vraiment les éduquer à un regard de spectateur éclairé au cinéma. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas dire qu'on ne peut pas aimer un autre type de film. Je sais très bien qu'ils vont toujours se diriger vers un certain type de film, mais je pense qu'après cette expérience, elles auront un autre regard. Enfin, je l'espère.

 


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