Il y a 180 ans, un séisme faisait 3 000 morts en Guadeloupe

Par 08/02/2023 - 07:07

En 1843 notre archipel était lui aussi frappé par un tremblement de terre de forte intensité qui faisait plus de 3000 morts et 2 000 blessés sur notre territoire.

    Il y a 180 ans, un séisme faisait 3 000 morts en Guadeloupe
Illustration : . Picard et al., « La Pointe-à-Pitre n’existe plus… ! »

En Turquie et en Syrie, la course contre la montre se poursuit pour retrouver les survivants des violents séismes survenus en début de semaine. Des images de destructions qui réveillent des craintes chez de nombreux Guadeloupéens. Il faut dire que l’histoire de notre territoire est aussi marquée par un séisme meurtrier.

Une ville détruite

Il est 10h35, ce 8 février 1843, quand la terre tremble en Guadeloupe. Un séisme d'une magnitude de 8,8 sur l'échelle de Richter. À titre de comparaison, le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti en 2010 était de 7 sur cette même échelle. Ce phénomène était donc d’une grande intensité sur notre archipel.

Une minute 30 de secousses qui provoquent le chaos, notamment à Pointe-à-Pitre, véritable ville martyre. La quasi-totalité de la cité est détruite par le séisme et ce qu'il en reste est ravagé par l'incendie qui en découle. Le bilan fait état de plus de 3000 morts, près de 2000 blessés et des destructions considérables à travers tout l'archipel.

Le gouverneur Gourbeyre à l’œuvre

Sous le commandement du gouverneur de l'époque, Augustin Gourbeyre, les secours s'organisent rapidement. Un hôpital de campagne est ainsi installé sur la place de la Victoire pour prendre en charge l'afflux de victimes. Mais face au nombre de cadavres, mais aussi au grand nombre de membres amputés sur les blessés, les autorités sont rapidement confrontées aux risques d'épidémies. Des mesures sont prises pour évacuer les corps vers le canal des Saintes, les enterrer dans des fosses communes ou encore les incinérer.

Le gouverneur Gourbeyre, prend également des mesures pour fournir de la nourriture et des abris aux survivants. Jusqu'à sa mort, en 1845, il se consacrera à la reconstruction de la ville de Pointe-à-Pitre et à la relance de l'économie de l'archipel. En hommage, la ville de Dos d'âne dans le sud Basse-Terre, prendra alors son nom.


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