Haïti n’a plus d’élu politique
Haïti est dans la tourmente et au fil des jours la situation ne fait que s’aggraver. Depuis ce lundi 9 janvier, le pays n’a plus aucun élu politique.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moise le 7 juillet 2021, le pays n’a plus de chef d’État et c’est tout le pouvoir législatif qui semble aller à vau-l’eau. Les dernières élections organisées, remontent à 2016. Un scrutin où seuls 20% des Haïtiens avaient pu participer.
Aucun sénateur
L'ensemble des députés et près de deux tiers des élus de la Chambre haute, n’ont pas été remplacés et depuis ce mardi, Haïti ne compte plus aucun sénateur. Les dix derniers sénateurs encore en place sont arrivés au terme de leur mandat.
Mais la situation politique en Haïti était déjà alarmante avant même la mort du président. Et ce, dès 2015, après l’élection de ce dernier, annulée au premier tour pour fraude et prononcée à l’issue d’un second tour très contesté.
Sans aucun élu à sa tête, le pays est dirigé actuellement par le Premier ministre Ariel Henry.
Au mois de novembre dernier, les États-Unis et le Canada ont sanctionné plusieurs hommes d'affaires et hommes politiques haïtiens, dont le président sortant du Sénat, Joseph Lambert, pour leur implication dans le trafic de drogue et leurs liens avec des réseaux criminels.
En proie à la guerre des gangs et à une crise sanitaire et sociale sans précédent, c’est l’existence même de l’État haïtien qui semble désormais compromise.