Une conférence-débat pour mettre en avant les aidants familiaux
Une conférence-débat s'est tenue hier à l'Hôpital Romain Blondet, à Saint Joseph. Cette initiative vient de l'Association Martiniquaise des Aidants Familiaux (AMAF).
Ce samedi 26 novembre, une conférence-débat animée par le psychologue Fred Galva s'est déroulée de 10h à 12h, à l'Hôpital Romain Blondet. Elle portait sur le thème : comment être un aidant familial bienveillant ?
C'est la seconde conférence depuis le début de la crise sanitaire, une période difficile où le nombre de suicides ne cessait d'augmenter. D'autres rencontres sont organisées une fois par mois afin de permettre au plus grand nombre de comprendre ce qu'est un aidant familial.
En effet, ce n'est pas un rôle évident puisque cela demande de s'occuper quotidiennement d'une personne malade, dépendante ou handicapée. Les aidants familiaux se consacrent entièrement à nos aînés mais aussi aux plus jeunes, comme le souligne Jenny Stéphanie-Victoire, Présidente de l’Association des Aidants Familiaux :
Il ne faut pas oublier la jeunesse. Quand celui-là se prend une balle à la jambe et qu'on l'a amputée, qui va s'occuper de lui ? C'est maman, c'est papa, c'est le voisin, c'est quelqu'un. L'éducateur est là pendant un moment, mais après il faut s'occuper de lui. Donc il y a la population vieillissante mais, il y a la population jeune qui est dans un mal-être et qui se fait du tort. Et quand ils se font du tort comme ça, c'est aux parents que ça revient. Il faut prendre en compte tout ça. Nous sommes des aidants à venir, donc c'est ouvert à tout le monde.
L'AMAF est une association qui existe depuis près de quinze ans pour venir en aide aux aidants. Elle compte 210 aidants familiaux et propose des formations autour de l’estime de soi pour se comprendre et comprendre l’autre. Jenny Stéphanie-Victoire estime qu'il est nécessaire de mettre à disposition de la population ces rencontres :
Ce n'est pas facile. C'est pourquoi, je pense que pour aider et comprendre un aidant familial, il faut être ou bien avoir été soi-même un aidant familial. De cette façon, on peut mieux comprendre la souffrance et la douleur de celui ou celle qui est en face de nous. C'est difficile et il faut savoir se reprendre.
Hier, une trentaine de personnes ont fait le déplacement pour assister à la conférence-débat.