Air France ne peut pas interdire à ses stewards de porter des tresses
La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français a cassé un arrêt de la cour d'appel concernant les coiffures autorisées pour les personnels naviguant commerciaux de la compagnie aérienne.
"Les exigences liées à l'exercice de la profession de steward ne justifient pas d'interdire aux hommes une coiffure autorisée aux femmes", a statué la Cour de Cassation.
Jusqu'à présent, chez Air France, les stewards ne peuvent pas avoir des tresses africaines nouées en chignon ; les hôtesses de l'air, oui.
L'arrêt de la Cour de Cassation concerne des faits survenus en 2005. Au moment d'embarquer un steward est refoulé car il porte de tresses africaines nouées en chignon. Une coiffure interdite pour les hommes dans le manuel des règles de port de l'uniforme pour le personnel navigant commercial masculin.
Sanction et licenciement
Pour contourner cette interdiction, le steward porte une perruque jusqu'en 2007. S'estimant victime de discriminations, il saisit les prud'hommes en 2012. La compagnie aérienne le sanctionne avant de le licencier pour inaptitude et impossibilité de reclassement au sein de l'entreprise.
Les steward est débouté en première instance et en appel. Mais pour la plus haute instance judiciaire de France, les codes sociaux ne sont pas des critères objectifs qui justifient une différence de traitement entre les hommes et les femmes. Les magistrats ont donc cassé l'arrêt de la Cour d'Appel.