À la veille de la Toussaint, le nettoyage des tombes va bon train
Les familles ont dû se faufiler entre les pluies du week-end pour respecter la tradition du nettoyage des tombes à la veille de la Toussaint et du jour des morts.
Le nettoyage des tombes et des caveaux est de rigueur pour embellir la dernière demeure des défunts et accueillir les fleurs qui orneront ces lieux de recueillement.
Comme chaque année, les préparations qui précèdent la fête catholique réunissent les familles martiniquaises dans les cimetières de l’île. Une tradition qui se perpétue mais cette année, avec le temps pluvieux, seuls les plus téméraires se sont donné rendez-vous au cimetière de la Joyau à Fort-de-France.
Brossées et arrosées, c’est en famille que les tombes sont ainsi lessivées. Les "jobeurs" eux sont moins nombreux et peu sollicités ce dimanche matin.
Roger Sauphanor était accompagné de sa fille hier. C'est avec elle qu'il s'affairait autour du caveau familial.
On nettoie pour qu'on puisse voir que la tombe est entretenue. On va venir garnir la tombe plus tard parce que ce sont des fleurs naturelles que l'on va mettre. Et ça ne tient pas longtemps. Cela montre qu'on pense aux gens qui sont à l'intérieur
Dans la tombe, se trouvent l'oncle et la tante de Roger. Leurs enfants qui sont dans l'Hexagone ont demandé à leur cousin de s'occuper du caveau.
Hélène la fille de Roger brosse et récure la tombe avec son père.
Ce qu'il y a, c'est que beaucoup d'enfants sont à l'étranger. Il y en a au Canada, en Amérique du Sud. Ceux qui sont présents ont la charge de venir nettoyer pour eux. S'ils étaient là et que j'étais absente, ils auraient fait de même.
Le temps de la Toussaint ravive les souvenirs de ceux qui sont partis mais aussi d'une tradition qui rassemble les familles.
C'est le cas de la famille Baker. Hector a perdu sa femme il y a trois ans. Avec son fils cadet Eric, ils partagent cette tradition ensemble.
Eric prend la mesure de ce moment et se souvient de sa maman.
Je nettoie la tombe pour qu'elle soit prête pour le jour J. Ensuite on va mettre des fleurs et des bougies. Plus je trouve des occasions pour passer du temps avec mon père, mieux c'est. Cela me plaît parce que la vie est tellement courte des fois. Ma mère c'était beaucoup pour moi. On pouvait parler de tout
Hector se souvient lui aussi de son épouse
J'avais une femme merveilleuse. Elle s'appelle Clémire. On a trois enfants. Elle était du Lorrain et moi de Rivière-Pilote, et on s'est rencontré à Fort-de-France où on travaillé tous les deux