Quatre ans de prison pour le trafiquant qui avait mordu le chien des gendarmes
Le Barbadien de 46 ans arrêté sur la plage de Cap Macré mercredi a été condamné ce vendredi à quatre ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants.
Son arrestation avait été mouvementée. Mordu par le chien de la brigade cynophile, il avait répliqué d'un coup de dent rageur sur le museau de l'animal. Ce vendredi, son procès en comparution immédiate face à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) a été beaucoup plus calme.
Le président a commencé par dérouler le fil du périple qui l'a emmené de Babarde à la Martinique. Parti de son île, l'homme rejoint Saint-Vincent en début de semaine pour récupérer une cargaison de cannabis. La drogue devait retourner à Barbade à bord d'une yole. Mais S.H. et son complice font face à du mauvais temps et perdent leur chemin. Craignant de tomber en panne d'essence, les deux hommes coupent le moteur et se laissent dériver. Transportés par un courant sud-nord, ils se retrouvent face au Marin où ils décident d'échouer leur yole.
Les deux hommes tentent alors d'enterrer la cargaison de 234 kilos d'herbe de cannabis. Ils demandent même aux témoins de la scène de les aider à dissimuler leur cargaison relate le président. La suite de l'histoire est connue. Une soixantaine de gendarmes débarquent au Cap Macré, quadrillent la zone et mettent la main sur un des deux trafiquants et la drogue.
Interrogé sur ses motivations, le prévenu explique qu'à sa sortie de prison il a trouvé sa mère très malade et qu'il a accepté de prendre part à cette opération pour payer ses soins. Un type d'opération bien connu de sa part puisqu'il venait de purger un peine de 7 ans de prison sur son île natal pour avoir transporté plus de 300 kilos de cannabis. L'homme précise par ailleurs que lui et son complice devaient prélever une part de la cargaison en guise de rémunération.
Poursuivi pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, le prévenu est finalement condamné à 4 ans pour les faits de trafic. Il écope également de 10 ans d'interdiction du territoire.
Une peine que le quadragénaire accueille sobrement se disant même satisfait du traitement qui lui était réservé depuis son arrestation. Et quand le président lui demande si il pense la même chose du chien des gendarmes, la réponse du Barbadien provoque des sourires dans la salle : "il n'a fait que son travail".