La maison du docteur Pierre Aliker a été détruite
La maison du docteur Pierre Aliker a été détruite cette semaine. Le terrain accueillera des lieux de vie partagée pour des personnes souffrant de handicap mental.
La maison où vivait Pierre Aliker, l'emblématique premier adjoint d'Aimé Césaire, a été démolie. La bâtisse située sur la route de Redoute n'est plus qu'un amoncellement de gravas.
Après avoir désamianté le site, l’entreprise en charge de la démolition termine l’évacuation des déchets d'ici la fin de la semaine. Le maître d’œuvre entamera ensuite la réalisation du futur projet de lieu de vie partagée.
Le projet soutenu par L'Arche est porté par l'association Le Carbet du Cœur prévoit pour fin 2023 d’ouvrir trois nouveaux lieux de vie partagée à Fort-de-France, sur un territoire où l'offre d'hébergement de personnes ayant un handicap mental est pratiquement inexistante. Un de ces lieux sera sur le site de la maison de Pierre Aliker.
Ce lieu de vie, de taille familiale, offrira 36 studios répartis dans trois demeures. Ils pourront accueillir 8 pour des personnes avec un handicap mental et 4 pour des assistants (salariés et volontaires).
A Redoute, l’annonce de la démolition a émue. La maison qui était une référence dans le quartier, tout un symbole, a laissé la place à un terrain vague pour le moment. La maison qui avait été mise en vente en 2018 avait été le théâtre d'un incendie en août 2021.
Toutefois, le futur projet rassure. Au moment de la vente, la ville a transmis l’intention de la famille au futur acquéreur. Celle que la destruction orientée vers un projet axé sur le soin de l’autre dans le but de perpétuer la mémoire du docteur Pierre Aliker.
"Faire de cette maison un lieu où les personnes en difficulté pourrait être soignées, c'est le meilleur hommage que l'on pouvait lui faire", souligne Annie Chandey, adjointe au maire de Fort-de-France, en charge de la culture et du patrimoine.
"C'est en ce sens que la ville est intervenue", précise l'élue.
Des éléments de la maison ont d’ailleurs été conservés pour être introduits dans les futurs pavillons.