Appel de Fort-de-France : Serge Letchimy n'apprécie pas la méthode du gouvernement

Par 06/09/2022 - 09:20 • Mis à jour le 07/09/2022 - 07:44

Les signataires de l'appel de Fort-de-France ont entamé leur marathon de rencontres avec l'exécutif. L'organisation d'un dîner avec le président de la République plutôt qu'une réunion de travail continue d'irriter Serge Letchimy.

    Appel de Fort-de-France : Serge Letchimy n'apprécie pas la méthode du gouvernement

Le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique est à Paris. Un séjour consacré à rencontrer le gouvernement pour discuter des conséquences de l'appel de Fort-de-France.

Ce mardi matin, Serge Letchimy et les présidents de collectivité signataires ont rencontré Jean-François Carenco, le ministre délégué aux Outre-mer.

Le locataire de Plateau Roy a abordé des sujets d'urgence pour la Martinique : la mise en place de l’opérateur unique sargasses, la lutte contre la circulation des armes en Martinique et dans la Caraïbe, les mesures concrètes de l’Etat pour lutter contre la vie chère en Martinique et la mise en place d’un contrat de projets entre la CTM et l’Etat.

Il a également été question de l'appel de Fort-de-France.

"On a évoqué très clairement les conditions de participation aux réunions prévues par rapport à l'appel France. Ça a été clairement indiqué", a commenté Serge Letchimy.

Le chef de l'exécutif local martiniquais manifeste une nouvelle fois son insatisfaction vis à vis du programme de rencontres mis en place par le gouvernement.

Les élus seront reçus demain par Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, pour une réunion de travail. Ils doivent en principe participer à un dîner avec Emmanuel Macron en présence des parlementaires. C'est ce dernier point qui irrite particulièrement les signataires de l'appel de Fort-de-France.

Une question d'image et de considération. Serge Letchimy en a profité pour rappeler les motivations du texte signé en mai dernier en marge de la conférence des régions ultra-périphériques.

C'est une vraie volonté de mener une politique d'émancipation, de responsabilité du développement local et en donnant à ces pays la possibilité d'être dans la République, dans l'identité, tout en ayant les moyens de différenciation pour mener les politiques sur le terrain, et pas seulement pas par des petites tape sur le dos de condescendance et d'un vrai pouvoir normatif réglementaire pour les pays qui souhaitent réglementer et légiférer localement

Les sept signataires doivent se rencontrer ce mardi à 18 h 30 (heure de Paris) pour décider d'une position commune vis à vis de l'attitude du gouvernement. La piste d'un boycott du dîner avec le président de la République fait partie des options évoqués. 


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