Assemblée nationale : le groupe centré sur l'Outremer restera un voeu pieux

Par 28/06/2022 - 19:05 • Mis à jour le 28/06/2022 - 19:10

Ce ne sera finalement pas le groupe "Utile", mais "Liot", pour "Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires". Un non-évènement pour le député guadeloupéen Christian Baptiste.

    Assemblée nationale : le groupe centré sur l'Outremer restera un voeu pieux
Le député de la 2ème circonscription de Guadeloupe, Christian Baptiste

Dans la nouvelle Assemblée nationale, qui siège pour la première fois de cette mandature aujourd'hui, mardi 28 juin, on trouve des Ultramarins dans trois groupes politiques : deux à gauche, au sein de la Nupes (Nouvelle Union Populaire et sociale) et un plus à droite de l'échiquier politique, le groupe "Liberté, Indépendants, Outre-mer et Territoires".

Sur les 15 membres de ce dernier groupe, on ne compte que 4 ultramarins : les Guadeloupéens Olivier Serva et Max Mathiasin, élu vice-président du groupe, la Mahoraise Estelle Youssouffa, et la Réunionnaise Nathalie Bassire.

Les autres sont pour beaucoup d'anciens députés du groupe "Libertés et Territoires". On est donc loin du groupe centré sur les Outre-mer voulu au départ. 

Le député de la 2ème circonscription de Guadeloupe, Christian Baptiste, qui siège sur les bancs socialistes et apparentés, s'était très tôt montré sceptique.

On savait très bien que ça n'allait pas aboutir. En revanche, nous serons très vigilants, notamment les Guadeloupéens, à ce que ce ne soit pas un nouveau groupe d'appoint pour Emmanuel Macron. Moi, je suis clairement dans l'opposition avec l'union de la gauche. Alors attention, je parle d'une opposition constructive : dès lors qu'il y a des textes qui vont dans l'intérêt de la Guadeloupe, des Guadeloupéens et de ces territoires, des océans, évidemment, je voterai pour.

L'union de gauche avait soutenu Olivier Serva lors des dernières élections, or, beaucoup de membres du groupe Liot viennent de l'UDI, un parti de droite. Olivier Serva n'y voit toutefois aucun revirement politique.

Premièrement, je suis un homme de gauche. Ensuite, j'ai eu le soutien de partis comme La France insoumise au second tour, parmi les rares à s'intéresser vraiment aux problématiques de l'eau en outre-mer, au chlordécone, à la vie chère. Et donc nous continuerons à travailler en bonne intelligence avec tous ceux qui défendent nos valeurs. Nous sommes un groupe avec différentes sensibilités. Les Corses, Max Mathiasin et moi-même sommes des gens de gauche, donc ce n'est pas un groupe estampillé droite. Sachez que les ultramarins ne souffrent pas de clivages inutiles et surannés.


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