Le parti présidentiel LREM change de nom et devient "Renaissance"
La République en Marche s'offre une refondation entre le scrutin présidentielle et les élections législatives. Un changement de nom tiré de la liste engagée aux élections européennes en 2019.
Le parti présidentiel La République en marche change de nom et devient "Renaissance", un "parti populaire qui a vocation à être ouvert" aux citoyens et élus "d'où qu'ils viennent", a indiqué jeudi son délégué général Stanislas Guerini.
"Nous initions aujourd'hui un mouvement de refondation de La République en marche, pour pouvoir continuer à élargir ce mouvement politique qu'a créé le président de la République Emmanuel Macron il y a un peu plus de six ans, dans un parti politique qui portera le nom de Renaissance", a indiqué M. Guerini.
Renaissance, qui était le nom de la liste macroniste aux élections européennes de 2019, est un parti destiné à "être fidèle à la volonté du président de la République" qui est "toujours de faire le choix des Lumières contre l'obscurantisme" et "fidèle à ce que nous faisons sur la scène européenne", a insisté M. Guerini.
Ce parti "aura vocation à être ouvert aux citoyens, aux élus, aux élus locaux d'où qu'ils viennent" et "aux partenaires actuels comme futurs de la majorité présidentielle".
Il s'exprimait dans le cadre d'une conférence de presse commune à Paris avec Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale, François Bayrou (MoDem) et Édouard Philippe (Horizons) qui ont annoncé une confédération baptisée "Ensemble" regroupant ces trois partis de la majorité présidentielle en vue des législatives.
En vue des scrutins des 12 et 19 juin, Horizons a obtenu 58 candidats alors que le MoDem de François Bayrou en aura entre 101 et 110, a appris l'AFP jeudi avant cette conférence de presse, de sources au sein des deux mouvements.
Sur les 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale, LREM devrait pour sa part présenter autour de 400 candidats, à l'issue d'un bureau exécutif à la mi-journée.
"Il y aura quelques rares gels" de circonscriptions, dans lesquelles il n'y aura aucun candidat de la majorité présidentielle, a indiqué une source interne, alors que les premières investitures étaient prévues jeudi.
Depuis la réélection d'Emmanuel Macron, la question des investitures aux législatives provoque de nombreuses turbulences dans la majorité, dont les différentes chapelles rivalisent d'appétit, à commencer par les troupes de l'ex-Premier ministre Édouard Philippe dont les relations avec Emmanuel Macron sont dégradées.