Rapport sur les sargasses : un "sommet international" pour une coopération
Le sénateur Dominique Théophile a remis son rapport aujourd'hui sur la lutte contre les sargasses dans la grande Caraïbe.
C'est à Matignon que le parlementaire guadeloupéen, missionné en juin dernier par le gouvernement, a rendu les conclusions de plusieurs mois de visites sur le terrain, au Premier ministre Edouard Philippe et au ministre de la Transition Ecologique et Solidaire François de Rugy.
Pour le sénateur Dominique Théophile, ce rapport vient comme "un élément supplémentaire à la connaissance du phénomène" des sargasses, une expertise des pays voisins impactés dont il a étudié les stratégies et examiné les techniques de ramassage, de stockage ou de valorisation. Avec un objectif précis : "mettre en place une coopération internationale avec les états touchés, du Mexique jusqu'à la petite Caraïbe".
Et pour y parvenir, la tenue d'un sommet sur le sujet a été confirmée, "d'ici la fin de l'année" en Guadeloupe. "Sur la provenance du phénomène, sur la partie recherche appliqué, sur les engagements des différents états concernés pour envisager la suite", a précisé le sénateur Théophile.
La France "à la pointe" dans un certain nombre de domaines
Le ministre François de Rugy a estimé que lors de ce sommet, dont le ministère des Affaires Etrangères doit s'emparer pour l'organiser, les échanges seraient "enrichissants". "Les expériences des différents pays sont assez intéressantes et la comparaison montre que la France est plutôt à la pointe dans un certain nombre de domaines notamment la question sanitaire", a-t-il ainsi expliqué. Et d'ajouter : "Dans d'autres pays, les expériences sont peut-être plus poussées sur les barrages flottants par exemple" qui peuvent maintenir éloignées des côtes les algues ou encore, comme en France, "sur la prédictibilité de l'arrivée des sargasses".
En revanche, le gouvernement entend garder une "approche pragmatique et opérationnelle sur le terrain", en collaboration avec les collectivités. "Une priorité avant toute considération", a souligné François de Rugy, en réponse à une possible évolution du régime de catastrophe naturelle. Quant aux éventuelles demandes de financements supplémentaires, les élus ayant fait comprendre que les fonds alloués par l'Etat étaient insuffisants, le ministre a assuré qu'elles seraient étudiées par son ministère.