Violences "organisées et planifiées" : les élus réagissent
Les réactions sont nombreuses, après les révélations faites par le Procureur de Pointe-à-Pitre vendredi, au sujet de la bande soupçonnée d’être impliquée dans les violences urbaines de novembre. Les enquêteurs sont convaincus que ces évènements ont été planifiés et organisés avec des « lien parfois troubles » avec certains élus. Reste à déterminer lesquels et dans quel but. Les investigations se poursuivent. Les réactions politiques se multiplient depuis.
Le premier à avoir réagi, est le député Olivier Serva. Le parlementaire s'interdit de "s'immiscer dans les travaux de la Justice". Toutefois, il indique avoir eu l'occasion de rencontrer ces "grands frères" avec d’autres élus dans le cadre des négociations de sortie de crise. Une jeunesse pour lui, "désireuse de s'insérer et soucieuse d'apporter sa pierre à l'édifice". Ensuite, d’autres élus ont pris la parole, notamment sur des médias nationaux.
Comme Victorin Lurel, qui a appelé la Justice à aller jusqu’au au bout. Le sénateur PS a dit ne "pas être étonné", rappelant la crise de 2009, où il y aurait eu des actes semblables. Il a aussi parlé "d’élus complaisants". Il était temps que la Justice s’y intéresse a-t-il ajouté, le gouvernement a par le passé "laissé faire" au nom d'une certaine "tranquillité publique", selon lui.
Le président de Région, Ary Chalus lui aussi interviewé, a confirmé avoir eu des réunions avec des jeunes mais pour "calmer les choses et pour trouver des solutions" face à la crise économique. Il a aussi largement rappelé les problématiques qui touchent notre île. La sénatrice Victoire Jasmin est elle sous le choc. Ces "réseaux malveillants qui sèment la terreur et transforment le pays en zones de non Droit devront répondre de leurs actes", écrit-elle. Elle a assurée sur FranceInfo, avoir elle-même subi des pressions et menaces.
Le représentant local du PS, Olivier Nicolas se montre lui prudent. Il souhaite que "toute la lumière soit faite. Les faits, qui restent à vérifier sont graves et inquiétants, s’ils sont avérés" a-t-il commenté.