L'aérodrome de Baillif, piste de secours
Depuis 3 jours, l'aérodrome départemental de Baillif démontre, une nouvelle fois, sa précieuse utilité. En raison de la crise sociale qui frappe la Guadeloupe depuis 11 jours et les limites de déplacements imposés, l'aérodrome du Sud Basse-Terre offre une formidable opportunité de désenclavement et une issue de secours extrêmement bénéfique tant pour le transport de passagers que de marchandises ou la formation et la qualification de pilotes.
"Le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Débouya pa pêché" Deux citations bien connues et qui depuis 3 jours prennent toute leur mesure et leur dimension avec la multiplication des rotations depuis l'aérodrome départemental du Baillif. Complications de circulations routières et raréfaction de transferts maritimes contraignent ceux qui ont un besoin urgent, parfois vital, de se déplacer de se rappeler au bon souvenir de cette installation qui offre une piste de 615 mètres de long sur 15 mètres de large, gérée par le Conseil Départemental, qui permet aux avions tri moteurs, qu'ils soient privés ou de compagnie aérienne de pouvoir se poser et décoller.
Si on n'a pas encore atteint les 76 mouvements par mois réalisées lors des belles années 90, on devrait s'en rapprocher vu la cadence observée depuis 3 jours. Avions privés, hélicoptères de la gendarmerie ou de la douane, compagnie aérienne comme Air Antilles ce matin venu assurer la certification de pilotes souhaitant maîtriser l'option aérodrome de Baillif qui reste un site qui nécessite une qualification particulière, voire spécialisée compte tenu de la configuration géographique depuis cette semaine ont permis de subvenir à de nombreux besoin, y compris sanitaires, redonnant à l'installation toutes ses lettres de noblesse.
Un programme de relance et de développement est d'ailleurs à l'étude afin de faire de l'aérodrome de Baillif plus qu'une issue de secours mais une véritable plaque tournante d'un rééquilibrage territorial qui puisse faciliter le désenclavement d'une zone du Sud Basse-Terre qui a toujours démontré son utilité et son efficacité lorsque la patrie Guadeloupe était en danger. L'ouverture vers la formation de futurs pilotes professionnels notamment lycéens à Gerville Réache ou encore particuliers positionnés aux Ailes Guadeloupéennes qui dispose sur place d'un espace fait partie des leviers déjà activés et dont certains que l'on a retrouvé sur des gros porteurs ont pu bénéficier.