Obligation vaccinale au CHUM : de nombreux arrêts maladie ralentissent le fonctionnement de l'hôpital
Alors que l'obligation vaccinale pour le personnel soignant est entrée en vigueur il y a plusieurs semaines pour une première phase, certains services du CHU de Martinique sont toujours impactés par l'absentéisme de certains employés.
Plus d'un mois après le début des mobilisations contre l'obligation vaccinale au CHUM, et alors que la médiation est toujours au point mort, au CHUM, certains services sont toujours impactés.
Le personnel n'exerce plus de droit de retrait mais les employés sont nombreux à faire valoir un arrêt maladie. Conséquence directe : un ralentissement de la prise en charge des patients et particulièrement au bloc opératoire.
C'est ce que précise Benjamin Garel, directeur général du CHUM :
On a repris une activité qui n'est pas encore tout à fait normal parce qu'on a beaucoup d'absentéisme. On est à plus de 11% alors que d'habitude on est à 8%. Cela fait 550 personnes. On a dû fermer une salle de bloc supplémentaire, donc ça perturbe un peu, ça ralentit l'activité sur le bloc opératoire. D'habitude, on a 10 salles de bloc ouvertes. Avec le Covid on était passé à 8 et là, on a entre 6 et 7 salles ouvertes, alors qu'il y a encore une activité très forte. On est à plus de 35 lits de réanimations ouverts, alors que d'habitude on n'en a que 20, et les soins intensifs post-opératoires se font dans la salle de réveil
Face à ces difficultés, le directeur de l'établissement appelle ainsi le plus de salariés possible à participer à la continuité des soins, pour ne pas faire peser de conséquences sur l'accès aux soins des patients.
Au CHUM, si l'immense majorité du corps médical est vaccinée, pour le personnel soignant, la situation reste compliquée. Au total hier (mardi 09 novembre 2021) on comptabilisait 2716 vaccinées et 230 personnes ayant un certificat de rétablissement, donc immunisées pendant 6 mois. Cependant, l'application dans 5 jours de l'obligation vaccinale complète et les sanctions qui l'accompagnent poussent certains à sauter le pas.
C'est ce que souligne le docteur Philippe Casanova , chef du service de santé au travail au CHUM :
Les trois dernières semaines, on a été saturés de demandes de QR codes et donc on est en train d'épuiser le stock. Effectivement, il y a eu une augmentation des dépôts. Chaque agent dépose ou envoie par mail son certificat de vaccination ou bien son certificat de rétablissement, avec un QR code valide. Donc quand on les reçoit, on contrôle la validité des QR codes et on les inscrit sur la liste des vaccinés