L'Assaupamar de nouveau mobilisée contre le défrichement du site de Cheval Blanc à Bellefontaine

L’association écologiste martiniquaise dénonce l’installation de panneaux photovoltaïques au sol qui impose un important défrichement du site de Cheval Blanc à Bellefontaine.

Pour accomplir ces travaux, le promoteur a obtenu dans un premier temps un permis de construire,  puis un permis de défricher, après avoir effectué un recours. 

Mais selon l’Assaupamar, le porteur de projet a inversé l’ordre des démarches. Selon l'animateur de la commission juridique de l'association, elle n'ira pas jusqu'en cassation, la démarche coûtant trop cher. Mais l'Assaupamar ne compte pas en rester là sur le plan judiciaire et entend poursuivre la procédure sur l'annulation du défrichement. 

Car selon l'association, des espèces protégées par des arrêtés ministériels sont présentes sur ce site. C'est ce que soutient l’animateur de la commission juridique de l’Assaupamar, Pierre Gallet de Saint-Aurin :

Les scientifiques nous exposent qu'on est dans une modélisation d'habitat de matoutou falaise. On trouve des serpents trigonocéphales. On trouve six espèces protégées dont il est interdit de déranger l'habitat. Il faut, avant de faire les travaux, vérifier ce qu'il y a sur les parcelles en question. Qui plus est, on est sur le bord du massif des pitons du Carbet, qui va être déclaré zone de protection par l'UNESCO. Les inspecteurs de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) dans les jours qui viennent pour y faire des relevés 

Pour le maire de Bellefontaine, Félix Ismain, il s'agit pourtant d'un projet d'ampleur prévu de longue date :

Les parcelles sur lesquelles cette opération va être menée, j'ai un schéma d'aménagement dessus sur 60 hectares. J'ai des ambitions pour ma commune et c'était une opération qui devait déjà être menée. Donc l'Assaupamar utilise tout ce qu'il faut comme éléments pour faire bouger la population. Moi je ne suis pas dans ce mode là : je regarde, j'observe et j'analyse, c'est tout