Santé : comment allier pandémie et rentrée scolaire

Les contaminations baissent, mais la vigilance reste de mise

Olivier Fléchelles reconnaît que la situation va un peu mieux en ce qui concerne le Covid-19. En effet, leurs équipes constatent maintenant plus de sorties que d'entrées dans les services hospitaliers de Martinique.

Toutefois, les autres pathologies commencent à arriver en masse et on doit ouvrir d'autres services très rapidement. La situation reste donc tendue, sans compter que tous les professionnels de santé sont épuisés. Ca créée une vraie inquiétude quant aux conditions dans lesquelles ils pourront faire face à une éventuelle prochaine vague ...

Rendre la rentrée scolaire moins anxiogène

Le président Emmanuel Macron l'avait annoncé dès le début de la pandémie : il va falloir apprendre à vivre avec le virus. Une assertion qui n'a jamais semblé aussi vraie alors que démarre une nouvelle rentrée scolaire sous le signe du Covid-19.

Chef du Pôle Pédiatrie au MFME, Olivier Fléchelles confirme que plus d'une trentaine d'enfants contaminés ont été hospitalisés. Deux tiers d'entre eux avaient moins de trois mois. Aucun n'est cependant dans un état critique et la situation semble d'ailleurs se calmer, tout comme les autres indicateurs de cette quatrième vague de l'épidémie.

On sait aujourd'hui que les enfants transmettent le virus, même s'ils ne font pas de formes très sévères de la maladie. La rentrée scolaire doit donc se faire en maximisant la protection des écoles. A ce jour, la vaccination des plus de douze ans associée aux gestes barrières, est le moyen le plus prometteur de sortir de cette crise.

Un rappel d'autant plus important que le manque de présence physique à l'école a entraîné des difficultés d''apprentissage, entre autres conséquences néfastes sur le psychisme de beaucoup d'enfants.

L'enjeu de cette rentrée concerne autant la santé physique que mentale des élèves.

Pour limiter la circulation du virus dans les écoles, le docteur précise encore qu'il est important d'aérer les salles. Le virus étant en effet un aérosol, une bonne ventilation permet de le disperser.

On peut aussi purifier l'air quand c'est possible. Par ailleurs, des études montrent que des dépistages réguliers, à hauteur d'une fois par semaine, permettent de diviser par 4 le nombre de contaminations. Mettre de tels dispositifs en place dans les écoles représente évidemment un challenge, mais je pense que le milieu éducatif n'a d'autres choix que de le relever.

Ecoutez l'intégralité de l'intervention d'Olivier Fléchelles au micro de Jean-Marc Pulvar :