Covid-19 : motion des professionnels de santé du CHU de Guadeloupe
Au coeur de la quatrième vague de la Covid-19 en Guadeloupe, la prise en charge des patients au sein du CHU fait débat. La Commission Médicale d'Etablissement rappelle l'engagement des professionnels de santé du Centre Hospitalier Universitaire dans une motion.
Le CHU de Guadeloupe devient trop petit pour permettre une prise en charge maximale des patients Covid affluant au quotidien, c'est un fait. Ainsi, le nombre de lits de réanimation augmente chaque semaine. Les capacités de réanimation sont actuellement de 96 lits en Guadeloupe (CHU, CHBT et Polyclinique) selon le dernier point sanitaire des autorités ce vendredi. Toutefois, la prise en charge de tous les patients fait débat. Selon certains, les patients guadeloupéens ne bénéficieraient pas de toutes les chances de prise en charge en amont et de guérison. Des "accusations" concernant principalement la prise en charge des patients dans les unités Covid. Ces accusations sont rejetés par la Commission Médicale d'Etablissement du Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe dans une motion.
Les professionnels de santé du CHU sont choqués
La question de la prise en charge en Guadeloupe des patients interpelle l'opinion publique et l'engagement des professionnels de santé est remise en question. Une situation 'choquante' pour les professionnels de santé du Centre Hospitalier Universitaire. Les difficultés ne manquent pas aujourd'hui avec un manque de moyens matériels et humains dans un contexte exceptionnelle et sans précédent de crise sanitaire. Ils reconnaissent que la situation est dramatique. "Malgré la fatigue physique et psychologique, les conséquences personnelles ou familiales", les professionnels médicaux du CHU de Guadeloupe tiennent à rappeler leurs engagements envers leurs patients dans cette motion. Ils rappellent aussi que le CHU de Guadeloupe multiplie les crises ces dernières années.
"Prioriser l'accès aux soins intensifs des patients"
Les professionnels de santé du CHU reconnaissent qu'il faut parfois faire des choix dans ce contexte général : "prioriser l’accès aux soins intensifs et selon les recommandations éthiques établies collégialement localement et validées par le comité national d’éthique et les sociétés savantes; de façon à prendre en charge en réanimation les patients ayant le plus de chance de survie sans séquelles irrémédiables". Ils l'assument et déclarent, de ce fait, ne pas bafouer leur 'Serment d'Hippocrate'. Et de préciser : "nous soignons TOUS les patients, sans distinction d'âge, de maladies sous-jacentes ou de statut vaccinal.