COVID : 60 décès et plus de 7000 cas en une semaine
Les autorités ont tenu une nouvelle conférence de presse ce mercredi après-midi. Comme elles le craignaient, les conséquences de l’augmentation du nombre de cas se font ressentir. Depuis le 9 aout, 60 personnes sont mortes à la suite d’une infection à la COVID-19 en Guadeloupe.
60 décès en une semaine dans les hôpitaux et de nombreux décès à domicile qui sont encore en cours d’identifications. La Guadeloupe connait des heures sombres et tous les secteurs de la santé sont désormais touchés par cette crise sanitaire. Dans les hôpitaux, la situation est toujours cataclysmique avec 68 patients actuellement soignés en service de réanimation et 304 personnes ont été hospitalisées sur la période du 9 au 15 aout.
Les médecins libéraux voient aussi les malades affluer dans les cabinets et s’inquiètent de voir de nombreux patients positifs au virus, continuer à circuler sans respecter la période d’isolement préconisée. Ils alertent par ailleurs sur l’augmentation du nombre de déclarations de décès. Des décès qui demeurent difficiles à répertorier pour l’instant compte tenu des problèmes de télétransmission des données rencontrées par certaines municipalités. Cette semaine encore, le SDIS a vu le nombre de ses interventions augmenté avec plus de 300 transports covid soit 10 fois plus que le nombre d’interventions habituelles.
Ce mercredi, lors du point de presse organisé par la Préfecture, la directrice a expliqué que dans les hôpitaux l’usage de l’oxygène avait été multipliée par 6 à 10 fois son utilisation habituelle dans les hôpitaux en raison des besoins spécifiques des malades COVID. Tout est actuellement mis en place pour maintenir les stocks dans les établissements hospitaliers. La directrice de l’Agence Régionale de Santé a indiqué que les 10 prestataires opérant en Guadeloupe mettent en œuvre pour augmenter leur parc d’oxygène. Une centaine de concentrateurs d’oxygène ont été commandés sur le plan national selon Valérie Denux.
Par ailleurs, la directrice de l’ARS a indiqué que les traitements par anticorps monoclonaux allaient être administrés aux malades présentant le plus de risques de développer une forme grave de la maladie comme l'avait annoncé la semaine dernière le Ministre de la Santé, Olivier Véran lors de sa visite en Martinique. L’identification de ces patients se fera en concertation avec les médecins de ville. Compte tenu de leur connaissance du dossier médical de leur patientèle, les médecins peuvent en effet alerter sur les personnes les plus à risque.
Selon Valérie Denux, ces traitements sont disponibles au CHU de Guadeloupe depuis février 2021, depuis le mois de mars au CHBT et en avril pour le CH de Saint-Martin. L’autorisation sont présents en Gdpe depuis fév 2021 CHU, mars 2021 CHBT , CH Saint Martin. Pour rappel, en France, l’autorisation d’administrer ce traitement aux personnes immunodéprimées a été accordée le 6 aout dernier.
Ce traitement ne remplace pas la vaccination a précisé la directrice de l’ARS.