Haïti : MSF, victime collatérale de la guerre des gangs
Les équipes de Médecins sans frontières se retrouvent au cœur de la guerre des gangs.
Médecin sans frontières est présent depuis une trentaine d’années en Haïti. Dans un pays en proie à une grave crise politique et économique, ils fournissent un accès aux soins médicaux à la population.
Toutefois, depuis quelques mois, la guerre des gangs qui sévit dans le pays, complique considérablement leur tâche. Au début du mois de juin, le centre MSF de Martissant a dû suspendre ses activités pendant une semaine.
Confrontés à un afflux constant de blessés par balles liés aux attaques, les médecins ont vu la violence monter d’un cran. Entre le 2 et le 4 juin, le centre d’urgence de Martissant s’est retrouvé au cœur des affrontements et le bâtiment a été criblé de balles.
Dans un communiqué de presse paru le 15 juin dernier, Alessandra Giudiceandrea, chef de mission de MSF en Haïti, explique que ses équipes sont régulièrement la cible des bandits.
Le 25 mai dernier, un membre du personnel de l'hôpital MSF de Tabarre a été tué par balle alors qu’il rentrait chez lui.
Hormis, les évènements qui se sont produits à Martissant, deux chauffeurs d’ambulance ont aussi été braqués. L’inquiétude subsiste également dans l’impact de cette guerre armée sur la population avec des Haïtiens qui n’osent plus sortir de chez eux par crainte d’être attaqués et sont donc privés de soins.
Depuis plusieurs semaines, les gangs attaquent les entreprises et s’en prennent même aux forces de l’ordre. Ces derniers ont dû abandonner le contrôle de certains axes routiers aux bandits.
MSF dans son communiqué, demande aux différentes factions armées et gangs actifs en Haïti de respecter la sécurité du personnel, des patients et du matériel.