Quel bilan des premiers pas des élus à l’Assemblée en 2015 ?

Par 15/06/2021 - 10:43 • Mis à jour le 15/06/2021 - 16:02

Chaque jour, le politologue Justin Daniel répond à vos questions sur la collectivité territoriale de Martinique. Un rendez-vous à retrouver à 7 h 22 sur l'antenne de RCI Martinique.

    Quel bilan des premiers pas des élus à l’Assemblée en 2015 ?

Pour le politologue Justin Daniel, le bilan de la CTM peut être appréhendée sous différents angles

Sous l’angle politique : pour rappel, la mise en place s’est faite dans un contexte de tensions extrêmes entre la majorité arrivant et l’opposition. Les premières séances ont été marquées d’ailleurs par le bruit de fond de personnes venues assister aux débats et soutenant telle ou telle équipe.

Et puis ce bilan a été caractérisé par une période de tâtonnement, révélant une grande impréparation et une difficulté à répartir les champs d’action respectifs du conseil exécutif qu’on découvrait et l’Assemblée de Martinique. Pour justin Daniel, la gouvernance a eu tendance, du moins dans un premier temps, à reproduire au sein du nouveau cadre institutionnel, le mode de fonctionnement hérité d’un certain point de vue de l’ancien département et de la région.

Un découpage trop calqué sur l’ancien modèle ?

Pour la CTM, on a repris le découpage du conseil général et du conseil régional en 17 commissions sectorielles, ce qui est beaucoup, selon le politologue. Au fil du temps, on a aussi assisté à des défections au sein de la coalition majoritaire et de l’opposition. Ce qui veut dire que les alliances pour gagner l’élection n’ont pas résisté à l’épreuve du pouvoir. Progressivement les allégeances personnelles ont supplanté les solidarités au sein de ces alliances.

A cela s’ajoute bien-sûr les tensions entre les conseillers à l’Assemblée de Martinique et le Conseil Exécutif d’une part, et entre le Président du Conseil Exécutif et le Président de l’Assemblée d’autre part. Et au final, subsiste pour Justin Daniel, le sentiment que sur le plan politique le fonctionnement de la CTM a posé bien des problèmes, problèmes qui reflètent quelque part l’état du paysage politique de la Martinique. 


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