L'entreprise Respire + perquisitionnée
Alors que la campagne électorale a débuté ce lundi, les affaires judiciaires devraient encore venir alimenter l’actualité ces prochains jours. Selon certaines indiscrétions, on ne chôme pas du côté des enquêtes préliminaires ou des dossiers à l’instruction, avec des auditions à venir, et des perquisitions, dont une, ce lundi, à l'entreprise Respire +.
Une perquisition a eu lieu, lundi, au sein de l’entreprise Respire +, à Jarry. Cette entreprise de masques chirurgicaux qui avait bénéficié d’une subvention conséquente de la Région Guadeloupe, se retrouve au cœur d’une enquête préliminaire pour «prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, escroquerie aggravée et corruption». Plusieurs auditions ont eu lieu ces derniers jours, dont certaines de hauts fonctionnaires de la Région, entendus comme témoins.
La perquisition a eu lieu sur ordre du procureur de la République de Pointe-à-Pitre, lundi après-midi au sein même des locaux de Respire +. Elle visait, selon nos informations, à vérifier un certain nombre d’éléments, comme par exemple, la présence et l’utilité réelle ou supposée des machines achetées avec les subventions régionales. Dans cette affaire, la Région se réservait le droit de se porter partie civile.
Perquisition à la FRAPP et actes à venir dans l'affaire de la caisse des écoles de Pointe-à-Pitre
En fin de semaine dernière, la FRAPP a été perquisitionnée aux Abymes, sur commission rogatoire d’une juge d’instruction. L’enquête concerne la campagne municipale de 2014. Affaire à suivre donc du côté de la commune d’Eric Jalton.
Une autre affaire, pour laquelle une information judiciaire est en cours, pourrait connaître des développements ces prochains jours : celle de la caisse des écoles de Pointe-à-Pitre, notamment l’un des volets de cette affaire dans laquelle Max Mathiasin est, entre autre, mis en examen, depuis le mois de septembre, pour «abus de confiance et détournement de bien public par personne dépositaire de l’autorité publique ». Une enquête avait été ouverte suite à « un signalement de la Chambre régionale des comptes » au sujet de « l’utilisation de véhicules et de cartes de carburant de la Caisse des Ecoles » de Pointe-à-Pitre, expliquait le Parquet de Pointe-à-Pitre en septembre. Il est ainsi notamment reproché à Max Mathiasin « d’avoir ordonné des ventes de deux utilitaires utilisés à la caisse des écoles à l’été 2014 [...] au préjudice de la société de leasing qui était encore propriétaire des véhicules » à ce moment-là. Toujours selon nos informations, un certain nombre d’"actes",selon le jargon judiciaire, de nouvelles auditions par exemple, devraient être opérés dans le cadre de ce dossier.