Journée des droits des femmes : appel à une «grève féministe » ce lundi 8 mars
Pour cette journée internationale des droits des femmes 2021, 37 organisations féministes appellent les "premières de corvées" à se rassembler et à faire grève ce lundi afin de "dénoncer les injustices" subies par les femmes. Pour cette journée internationale des droits des femmes 2021, 37 organisations féministes appellent les "premières de corvées" à se rassembler et à faire grève ce lundi afin de "dénoncer les injustices" subies par les femmes. Le concept de grève féministe a été lancé en Pologne en 2016.
Ce lundi marque la Journée de mobilisation nationale dans l’éducation nationale pour ce 8 mars sous le slogan de la « Grève féministe ». Un mouvement relayé en Guadeloupe par la FSU qui organisait une conférence de presse à Boisripeaux aux Abymes pour dénoncer la situation que peuvent vivre certaines enseignantes notamment les cas de harcèlements.
Selon le secrétaire général du SNUipp-FSU, 80% des femmes travaillant dans l’éducation nationale seraient victimes de propos sexistes, de remarques voire d’actes déplacés de la part de membre de la communauté scolaire ou des parents d’élèves. Pour Tony Pioche, l’Académie de Guadeloupe fait régner une forme d'omerta sur ces dossiers. La mobilisation de ce lundi est destiné à mettre cette problématique en lumière et trouver des solutions pour faire évoluer cette situation.
Une grève féministe, c’est quoi ?
Pour cette journée internationale des droits des femmes 2021, 37 organisations féministes appellent les "premières de corvées" à se rassembler et à faire grève ce lundi afin de "dénoncer les injustices" subies par les femmes.
Ce lundi, les militantes ont appelé les femmes à arrêter de travailler à 15h40 heure française dans le but de marquer symboliquement, l’heure théorique à laquelle ces dernières cessent d’être rémunérées en se basant sur l’écart de salaires avec les hommes qui est d’environ 25% en France. Les militantes enjoignent également les femmes à faire la grève du travail à la maison pour dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches. Des inégalités rendues plus criantes lors du premier confinement en France en 2020.
Les femmes premières victimes de la crise sanitaire ?
La crise de la covid-19 a mis en lumière ces inégalités avec des femmes qui occupent souvent les postes les plus exposés et les moins bien payés. Il existe ainsi des métiers à forte prédominance féminine comme les emplois du soin, de la santé, de l'éducation, du nettoyage, du commerce. Des emplois « de première ligne » depuis le début de la pandémie.
Par ailleurs, lors du premier confinement, les signalements des violences conjugales ont augmenté en France de 40% et de 60% lors du deuxième. En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Les organisations précisent qu’une femme sur trois subit du harcèlement sexuel au travail dans le pays et 100% sont victimes des harcèlements de rues.