La Centrale syndicale des travailleurs martiniquais remobilise ses troupes
La CSTM (Centrale syndicale des travailleurs martiniquais) se met en ordre de bataille. Ce matin (lundi 22 février), la commission exécutive du syndicat s'est réunie au grand carbet du parc floral Aimé Césaire de Fort-de-France. Elle se dit prête à la grève générale, compte tenu de la crise générée par la situation sanitaire et des réactions des entreprises.
Plus d'une centaine de délégués présents
Les délégués des différentes sections de la CSTM se sont réunis ce matin (lundi 22 février). Au total, ils étaient plus d’une centaine rassemblés.
Durant plus de trois heures, ils ont écouté le secrétaire général, Bertrand Cambusy, qui a souhaité remobiliser ses troupes. La question des prochaines élections à venir dans les TPE, le sujet du chlordécone et un point de la situation sociale en Martinique, en particulier dans certaines entreprises locales, ont été évoqués.
La CSTM se dit prête à déposer un préavis de grève générale, estimant que les chefs d’entreprises profitent de cette crise sanitaire pour licencier massivement.
Marcus Cheviot, secrétaire général de la CSTM, estime que seule cette menace peut faire évoluer la situation :
Plus que jamais, la crise sanitaire a fait émerger des comportements rétrogrades qui consistent à attaquer les organisations syndicales dont le travail est de sauvegarder les intérêts des travailleurs
L'affaire Marc Pulvar en toile de fond
Outre l’actualité sociale, l’affaire Marc Pulvar s’est invitée dans cette commission exécutive de la CSTM. Et pour cause : Marc Pulvar, ancien secrétaire général de la centrale syndicale, est accusé d’agressions sexuelles sur mineurs.
L’actuel secrétaire général, Bertrand Cambusy, n'a pas souhaité faire de commentaires sur ce dossier pour le moment et précise qu'une réflexion est menée avec les avocats du syndicat quant à une communication ultérieure. Il affirme toutefois que cette affaire n'affectera pas l’engagement du syndicat :
La CSTM a l'habitude d'affronter les difficultés, et on doit faire face à toutes sortes d'éventualités, quelle que soit la situation. Moi, j'ai le devoir de continuer le combat avec détermination