Le komité 13 janvier se dit toujours au combat
Crée en amont du procès des 7 militants arrêts à Océanis en novembre 2019, le komité 13 janvier est revenu sur une année 2020 qui a été marquée par des actions militantes et entamée par des émeutes autour du palais de justice de Fort-de-France.
C'est à la maison des syndicats, lieu de départ de la manifestation du 13 janvier 2020, que ce sont réunis les membres Komité 13 janvier.
Des militants qui ont affiché une profonde détermination, un an après les émeutes qui ont éclaté aux abords du palais de justice le jour du procès des 7 militants arrêtés après des échauffourées survenus en novembre 2019 au centre commercial Océanis au Robert.
Le komité 13 janvier tenait à marquer ce jour d'une pierre blanche. Selon Alex Granville :
Ce qui s'est passé en janvier 2020 s'est reproduit durant toute l'année que ce soit en mai, en juin, en juillet et jusqu'à novembre. Nous voulons faire les Martiniquais se souvenir que la façon dont la justice et l'Etat nous traitent, c'est vraiment spécial!
Le komité a tenu à rappeler que le combat pour les réparations de la pollution des sols au chlordécone était au centre de ses préoccupations. Tout comme ce que les membres du komité désignent comme des actes de répression à l'encontre des militants. Raphaël Constant, l'avocat du komité, indique :
C'est lié à la question du droit de manifester qui a été attaqué, du droit de rentrer dans un bâtiment public, du droit d'assister à un procès. C'est vraiment préoccupant. Ce mouvement existe parce qu'une fraction du peuple s'insurge contre un empoisonnement qui n'a jamais été sanctionné
Un an après sa création et deux ans et demi après les premiers rassemblements spectaculaires (happening à Génipa en présence de Kémi Séba en juin 2018) le komité a apporte son soutien à toutes les actions de terrain.
Une mobilisation de grande envergure se tiendra en principe le 29 janvier prochain à 18 heures devant la maison des syndicats auquel tous les martiniquais sensibles à la cause sont conviés.
Les membres du komité 13 janvier ont par ailleurs tenu à préciser qu'ils n'étaient pas des militants rouge-vert-noir mais des militants tout simplement. Comme le commente Alex Granville :
Nous sommes des militants. Nous nous battons pour différentes causes de notre pays. Si on appelle pas les autres militants lambi ou militants bleu-blanc-rouge, nous n'avons pas à accepter qu'on nous appelle wouj-vè-nwè
Revivez en vidéo les événements du 13 janvier 2020 :