Vifs échanges sur l'extension de la zone de mouillage du Marin
Ce matin jeudi 17 décembre, le directeur du port du Marin Simon Jean-Joseph présentait ses propositions d'extension de la zone de mouillage dans la baie. Des échanges passionnés ont eu lieu entre le directeur et les manifestants de l'Assaupamar, du Modémas et du groupe politique Agir Ensemble pour Sainte-Anne.
Le dirigeant de la marina a souhaité présenter ce matin ses propositions sur le projet environnemental de la zone de mouillage et d'équipements légers envisagés. Ainsi, 165 nouveaux corps morts devraient être installés dans la baie du Marin pour accueillir une partie des navires mouillés dans la mangrove et des navires de passage que la marina refuse aujourd'hui, faute de place.
Face à lui, une dizaine de manifestants mécontents s'était déplacé. Pour eux, ce projet ne servirait qu'à déplacer le problème de pollution.
Le dialogue était rendu d'autant plus difficile que le directeur du Port ne serait pas le bon interlocuteur pour aborder tous les aspects du chantier prévu, selon les manifestants.
Le but de cette extension de zone de mouillage organisée est d'éviter le mouillage sauvage sur ancre, notamment dans les trous à cyclone. Ces zones de protection naturelles doivent être libres en cas d'alerte cyclonique, pour que les navires dans le besoin puissent y trouver refuge. La mangrove est également un écosystème à protéger.
La marina du Marin propose donc la mise à l'eau de 165 corps-morts, dont 40 dispositifs écologiques, ainsi qu'une "barge éco-service" qui permettrait notamment de récolter les eaux noires et grises des navires.
"Il faut cesser d'ajouter des dispositifs neufs qui vont continuer à pérenniser la pollution là où il y a déjà. La mangrove qui est ici est vivante, il faut la protéger. Nous sommes dans une période où il faut changer de paradigme : porter l'écologie au poste de commande de toute l'économie", insiste Garcin Malsa, fondateur du Mouvement des démocrates et des écologistes pour une Martinique souveraine.