"Le professeur au centre de la société" au Grenelle de l'éducation (J-M Blanquer)
Au lendemain de l’hommage national rendu à Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie assassiné la semaine dernière pour avoir montré en classe une caricature de Mahomet. Jean-Michel Blanquer lance le Grenelle de l’éducation. Le rendez-vous est prévu depuis un mois et demi et va s’étendre sur trois mois. L’objectif : déboucher sur des augmentations de salaires ou encore sur des mesures de protection supplémentaires. Mais depuis l’assassinat de Samuel Paty, le Grenelle a été revu pour mettre davantage « le professeur au centre de la société ».
"Aujourd'hui, il y a un sujet de protection des professeurs mais aussi de reconnaissance des professeurs", a annoncé cette semaine Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation lors des questions au gouvernement au Sénat. Le Grenelle repose sur des mots clés, reconnaissance, coopération, modernisation et protection. "Le sursaut national doit nous conduire à considérer que le professeur est central dans notre société et que chacun d'entre nous dans notre vie de parent d'élève, de citoyen, doit respecter les professeurs et avoir des discours qui mettent le professeur au centre de notre société" a précisé Jean-Michel Blanquer.
Une valorisation salariale attendue
Concernant les autres demandes, le budget 2021 du ministère a été augmenté de 400 millions d'euros (500 millions en année pleine), afin d'augmenter les salaires des enseignants français.
La hausse de ce budget doit financer différentes primes, notamment une prime d'attractivité ciblant les personnels en début et milieu de carrière, ainsi qu'une prime d'équipement informatique de 150 euros nets annuels pour chaque professeur.
Les syndicats ont récemment noté un motif de satisfaction : les hausses de salaires ne seront pas conditionnées à une augmentation du temps de travail ou d'autres contreparties, comme ils le redoutaient.