Les deux évadés de Fond Sarail condamnés à 3 ans fermes

Par 13/10/2020 - 12:53 • Mis à jour le 13/10/2020 - 18:14

Cette affaire qui avait fait grand bruit il y a 3 ans. La spectaculaire évasion par les toits de deux détenus de la prison de Fond Sarail. L'un avait finalement été rattrapé dans les bois de Sainte-Rose, l'autre est toujours recherché. Jugés par le tribunal correctionnel ce mardi matin, ils ont écopé de 3 ans de prison supplémentaire, avec mandat d'arrêt international pour le second prévenus condamné par défaut.

    Les deux évadés de Fond Sarail condamnés à 3 ans fermes

Le 18 juillet 2017 vers 3h45 un surveillant du centre pénitentiaire donne l'alerte. Deux détenus sont en train de courir sur les toit et se dirigent vers l'entrée. Ils viennent de tordre les barreaux de leur cellule avant d'escalader les murs à l'aide de draps. Tous deux condamnés à des peines très lourdes pour des affaire de meurtre, braquage ou encore viol commis en Martinique. Ils venaient d'être transférés à Baie-Mahault pour des raisons logistiques.

Une grande chasse à l'homme avait par la suite été lancée, les suspects anglophones s'étaient évaporés jusqu'à ce que deux semaines plus tard, un signalement de chasseurs, fasse état de la présence d'un campement de fortune dans les hauteurs de Desbonnes à Sainte-Rose. Les gendarmes ont alors interpellé par surprise, Henry Reagan, Saint-Lucien de 35 ans. Son complice Peters Orvel, même âge, était absent à ce moment et n'a jamais été retrouvé depuis. Il aurait rapidement pris un bateau clandestin pour retourner sur son île Saint-Vincent et Grenadines.

Jugé par visioconférence depuis la région parisienne, Henry Reagan a reconnu les faits, il en avait marre de la détention et voulait être transféré dans l'hexagone. Autre prévenu poursuivi, Jean-François Raguel lui aussi absent au procès, aurait aidé les évadés pendant leur cavale, en fournissant le lieu de repli, la nourriture et les vêtements. Notez que la bande a quand même eu le temps de fêter l'évasion à Grand-baie le lendemain avec du champagne. 

La défense mais aussi le parquet ont pointé du doigt des défaillances certaines dans la surveillance des détenus, l'enquête administrative l'a confirmé. Des fenêtre non contrôlées, des oeilletons obstrués, trois postes de garde délaissés au moment de la fuite. Concernant des individus qui plus est dangereux, cela interpelle à souligné la procureur adjointe. Le tribunal a prononcé 3 ans de prison ferme pour les deux évadés, avec mandat d'arrêt international pour Peters Orvel. Le complice extérieur qui a aidé, Jean-François Raguel a quant à lui écopé de 18 mois fermes.

Les prévenus ont 10 jours pour faire appel de la décision rendue ce mardi 13 octobre 2020. 

 

 

 

 


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