Accident mortel à Vieux-Fort : le gendarme toujours en garde à vue
Les suites judiciaires de l'accident mortel d'un triathlète à vélo, à l’entraînement, ce jeudi peu après 17H, sur la route de Mazarin à Vieux-Fort, le long du littoral de Rivière Sens entre Gourbeyre et Trois-Rivières. Le gendarme en civil, est en garde à vue depuis jeudi. Il n'était pas en fonction lors qu'il a heurté le cycliste. L'homme sera suspendu de ses fonctions et présenté ce vendredi après-midi devant un juge de l'instruction pour lui signifier sa mise en examen.
Le militaire n'était pas en fonction ce jeudi lorsqu'il a causé l'accident qui a entraîné la mort du triathlète, professeur d'EPS, Laurent Lafferière, 54 ans, marié, père de 2 enfants. Sa garde à vue se poursuit. Elle sera levée ce vendredi après-midi lorsqu'il s'agira de présenter ce jeune gendarme de 27 ans et dont 6 ans dans la profession, devant le juge chargé de l'instruction ouverte par le Parquet de Basse-Terre. Juge qui l'interrogera sur les circonstances de l'accident mais également sur les conditions de son état et de sa conduite. Il a été, en effet, relevé un taux d'alcoolémie de 0,58 milligrammes chez le militaire, ce qui est un taux largement supérieur à celui autorisé.
Par ailleurs, il ressort selon certains témoignages concordants et les premiers éléments de l'enquête confiée à la Brigade de Recherches Départementale de la Gendarmerie de Saint-Claude que le conducteur effectuait un dépassement dangereux au moment où il est venu frapper de plein fouet le cycliste. La violence du choc qui a entraîné de graves blessures sur la victime, polytraumatisée.
Ce vendredi après-midi, le juge de l'instruction devrait signifier au prévenu sa mise en examen pour homicide involontaire par conducteur terrestre à moteur aggravé par l'alcool. Une aggravation qui pourrait s'élargir si d'autres éléments de l'enquête et de l'instruction déterminent d'autres fautes commises par le conducteur du véhicule en cause. En l'état actuel, les poursuites qui seront signifiées au prévenu portent sur des faits de manquement à une obligation de sécurité imposée par la loi. Le prévenu qui se voit d'office suspendu de sa fonction de gendarme encourt une peine maximale de 7 années d'emprisonnement et de 100.000e d'amende.