Syndrôme de l'alcoolisation foetale : un mois pour sensibiliser les futures mamans

Par 10/09/2020 - 04:00 • Mis à jour le 10/09/2020 - 12:15

A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale du 9 septembre, Santé publique France a tenu à rappeler le message de précaution « zéro alcool pendant la grossesse ». Pendant un mois, des actions sont lancées pour sensibiliser les femmes enceintes et leur entourage aux risques induits par la consommation d'alcool durant la grossesse.

    Syndrôme de l'alcoolisation foetale : un mois pour sensibiliser les futures mamans

Consommer de l'alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus. L'éthanol peut traverser la barrière placentaire et le foie du bébé, n'étant pas capable de synthétiser ces molécules, a tendance à les concentrer.

Selon le stade de la grossesse, la consommation d'alcool peut donc entraîner une fausse couche ou de graves conséquences sur le développement de l'enfant comme un retard de croissance, des malformations et des atteintes du système nerveux central. Le syndrome d'alcoolisation fœtale est la forme la plus grave de ces complications.

Le bébé exposé à l'alcool in utero pourra en effet développer plus tard, une dysmorphie, c'est-à-dire une difformité, et des malformations des organes. Ce sont des enfants qui présenteront souvent des troubles du comportement avec une incapacité à se concentrer, un retard mental ou des troubles de l'apprentissage.

8000 bébés concernés chaque année en France

Chaque année en France, près de 8000 bébés sont touchés par ces troubles liés à l'alcoolisation. Il s'agit donc de sensibiliser les femmes en âge de procréer aux risques liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse afin qu'elles adaptent leur comportement avant même la conception, dès que le désir d'enfant apparaît.

Cette année, les autorités ont orienté leur campagne autour de l'entourage des femmes enceintes. Bien que les études aient prouvé les dangers de l'alcool sur les fœtus, la population semble assez peu informée sur le sujet et il n'est pas rare à l'heure actuelle que dans le cercle familial ou personnel, il soit encore proposé à des femmes enceintes. Pourtant pas question pour les futures mamans d'accepter le moindre verre ou la moindre petite coupe de champagne et ce, dès les prémices de la grossesse.

Informer la population et accompagner les futures mamans

L'agence régionale de santé a lancé depuis plusieurs semaines une campagne. De grands panneaux ont ainsi été disposés dans les rues et des messages sont diffusés dans les médias.

L’action coordonnée des Réseaux Périnat « Naître en Guadeloupe » & Addictions Guadeloupe permet aussi un repérage précoce des troubles liés à l'alcoolisation fœtale et un accompagnement des futures mamans.

Cette année, il n'y aura pas de manifestations publiques compte tenu de la situation sanitaire mais les femmes enceintes pourront trouver des informations et un accompagnement auprès de leur sage-femme et de leur PMI.

Elles peuvent également obtenir des renseignements au 0590 47 17 00, un numéro créé à leur attention par le GIP RASPEG.

Mais un long travail est nécessaire en Guadeloupe pour faire entendre ce message dans une société où la question de la consommation d'alcool chez la femme reste encore un grand tabou.

 

 


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