Deux ans de prison ferme pour un conjoint violent

Par 05/09/2020 - 05:00

Au tribunal correctionnel ce vendredi, il était question de violences conjugales au sein d’un couple récemment arrivé sur l'île. Un prévenu de 33 ans, multirécidiviste était poursuivi pour avoir à la fin du mois dernier, menacé, brutalisé sa compagne à Saint-François. Une « emprise dangereuse» a souligné la partie civile et le parquet. Le conjoint a écopé de 2 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

    Deux ans de prison ferme pour un conjoint violent

Arrivé en 2018 en Guadeloupe, le prévenu est déjà bien connu de la Justice, ici comme à Bordeaux d’où il est originaire. Toujours pour le même genre de faits, des violences et menaces. Il lui avait par exemple déjà brisé les côtes de sa compagne, entrainant 3 semaines d’ITT. Le 21 aout dernier, il aurait recommencé. Malgré un refus de le revoir, l’homme se serait une nouvelle fois rendu chez elle la semaine dernière. Après 10 ans de vie commune, il accepte mal la séparation. Il devient colérique, l’alcool et la drogue n’aidant pas, et demanderait régulièrement de l'argent.

Alors que la femme s’apprêtait à déposer plainte à la brigade, il lui aurait mimé le geste de lui trancher la gorge. Le 17 mai déjà, il s’en était pris à ses affaires personnelles, en brûlant ses vêtements, ordinateurs, papiers administratifs dans le jardin. L’intéressé âgé de 33 ans a expliqué au tribunal être venu en Guadeloupe pour échapper à des gangs de gitans dans l’hexagone, sa tête serait mise à prix pour 50.000€ là bas. Déjà incarcéré chez nous il y a quelques mois, il se serait de surcroit servi de cette expérience pour exercer des menaces, laissant entendre qu’il enverrait des amis dominiquais se venger.

Un profil dangereux a souligné l’avocat de la partie civile, tout comme le parquet, vu le passé judiciaire, le laisser libre est plus que risqué, sa compagne pourrait bénéficier d’un téléphone d’urgence mis à disposition par la Justice. Les juges ont prononcé 3 ans de prison dont 1 année assortie du sursis probatoire, obligation de soins et interdiction de recontacter la victime.

 

 


À lire également