Accès aux plages : la décision attendue ce lundi 18 mai

Par 16/05/2020 - 14:17 • Mis à jour le 18/05/2020 - 10:54

Aujourd’hui (samedi 16 mai) un arrêté préfectoral est contesté devant le tribunal administratif. Il s’agit de celui portant sur l’accès aux plages et aux activités nautiques. L'audience a commencé à 10 heures ce matin. La décision est attendue pour ce lundi 18 mai 2020.

    Accès aux plages : la décision attendue ce lundi 18 mai

Ni les maires, ni l’État ne veulent trancher sur cette mesure que certains estiment liberticide. L’affaire sera jugée ce matin devant la juridiction. Le tribunal administratif devra trancher comme il l’a fait avec le couvre-feu. Ce sont les avocates, maîtres Alexandra Chalvin et Alyzé Apiou-Quénervé qui portent cette requête. Elles ont l’impression qu'on applique une situation qui n'est pas transposable à la Martinique.L'arrêté préfectoral du 11 mai concernant l'interdiction des activités nautiques et des activités sportives sur la plage a été examiné ce samedi par le tribunal administratif. La décision sera rendue ce lundi.

Les deux avocates veulent faire valoir le point de vue du secteur nautique devant le tribunal administratif. C'est au nom d'un collectif de professionnels du secteur qu'elles ont sollicité le juge. Les activités comme le Windsurf, le Stand Up Paddle, le wakeboard et le Kitsurf  sont toujours interdites alors que dans l'hexagone les entreprises du secteur ont pu reprendre leurs activités.Elles espèrent donc faire lever l’arrêté d'interdiction d'accès aux plages qui selon elles ne se justifie plus au vu de la crise sanitaire désormais contrôlée en Martinique. C'est la question de l'accès à la mer qui est ici posée.

Selon les deux conseils, la spécificité de la Martinique et des outre-mer n'est pas pris en compte. Il s’agit du caractère îléen du territoire. Elles ont un sentiment de disproportion par rapport à la situation locale, vu que la Martinique est en zone verte et que le virus circule moins Pour elles, le gouvernement veut éviter une ruée vers les plages dans l’Hexagone, avec le printemps et le déconfinement.

« En Martinique c'est un peu différent. Nous avons la plage toute l'année et il n'y a pas de touristes actuellement. C'est une atteinte à la liberté. Nous demandons au préfet de prendre ses responsabilités il peut déroger à la loi générale qui prévoit une interdiction d'accès aux plages. C’est à lui d’étudier les spécificités locales et de voir, à l'échelle de la Martinique, si les interdictions d'accès aux plages, de naviguer et d'exercer une activité nautique et de plaisance sont proportionnées ou pas. Nous avons l'impression en Martinique qu'il y a un renvoi entre les maires et le préfet. Personne ne veut vraiment prendre de décisions et on se retrouve alors avec une loi générale qui s'applique sur tout le territoire français mais qui n'est pas du tout adapté à la Martinique », explique Me Alyzé Apiou-Quénervé

Elles mettent en avant également l’impact économique de cet arrêté sur l’interdiction d’accès aux plages. Elles indiquent que la plupart des entreprises qui vivent du secteur de la mer ont la possibilité de mettre en place des gestes barrières et des mesures pour éviter une vraie propagation du virus.

« Cela est largement suffisant pas besoin d'interdire les plages. En terme économique les entreprises qui vivent de la mer sont fermées depuis 2 mois elles attendent désespérément de pouvoir rouvrir ».


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