1500 salariés concernés par le chômage partiel en Martinique
Dans le cadre de l'épidémie de coronavirus, le gouvernement a assoupli la possibilité pour les entreprises de recourir au chômage partiel. La DIECCTE a comptabilisé 94 demandes pour le moment.
En cas de circonstances exceptionnelles (crise économique, sinistre, restructuration...), le dispositif de l'activité partielle permet aux entreprises de réduire voire de suspendre leur activité sans licencier leurs collaborateurs tout en les indemnisant durant une période pouvant s'étendre sur six mois renouvelables, dans la limite de 1000 heures de travail par salarié par an (article R. 5122-1 du Code du travail).
En Martinique, selon la direction du travail, 94 demandes de chômage partiel ont été déposées pour le moment (comptage arrêté au 19 mars 2020). Cela représente environ 1500 salariés. À titre de comparaison, 21 000 entreprises (dont Air France, Michelin, Hermès) ont demandé à recourir à l'activité partielle, soit près de 400 000 salariés en France hexagonale.
"Dans ce dispositif, ce sont les employeurs qui maintiennent le salaire et ils déposeront à chaque fin de mois une demande de remboursement. Pour les salariés qui sont payés au SMIC, le salaire est maintenu à 100%. Par ailleurs, les entreprises bénéficient d'une exonération des charges sociales (patronales et salariales)", explique Monique Grimaldi, la directrice de la Dieccte.
Toutes les activités sont concernées à partir du moment où il y a une baisse d'activité constatée. Durant cette période, l'employeur paye normalement ses salariés pour les heures travaillées et indemnise les heures chômées à hauteur de 70% du dernier salaire brut, soit environ 84% du dernier salaire net (100% s'il est au SMIC ou en formation). Une personne touchant par exemple un salaire net de 2000 euros par mois percevra donc 1680 euros durant cette période, soit 320 euros de moins
"À la publication du nouveau décret, la prise en charge sera plus importante et couvrira les salaires au délà du SMIC" assure Monique Grimaldi. En effet, face à l'ampleur de la crise du coronavirus, le gouvernement a néanmoins annoncé que l'indemnité versée serait prise en charge à 100% par l'Etat et l'Unédic dans la limite de 4,5 Smic