Rénovation urbaine des Abymes: des occupants des Myosotis refusent de partir
Depuis novembre 1987, une trentaine d'occupants des logements qui composent la résidence les Myosotis à Grand-Camp sans payer de loyer, ni avoir jamais acheté. Pourtant, c'est la SODEG qui les y avait installé mais n'a jamais clôturé l'opération. Une situation ubuesque dont a hérité la SIG qui demande maintenant aux occupants de quitter ce qui devait être leur maison de façon définitive.
Sur les 29 logements de la résidence les Myosotis, à Grand-Camp, ils sont encore 13 à vouloir rester sur place. Ils considèrent être chez eux. Une petite résidence avec une courette avec des espaces communs entretenus par les résidents eux-mêmes depuis plus de 30 ans. La résidence détonne un peu dans le reste de cette partie de Grand-Camp où les logements récents ont éclos ces dernières années et même une église et une école.
Depuis quatre ans, la Sig négocie avec les habitants des Myosotis afin de récupérer le terrain que la Société Immobilière a racheté au conseil Départemental. Une situation héritée de la précédente rénovation urbaine qui date de la fin des années 1980 et due, de mémoire de tous, à la sulfureuse SODEG (Société d'Equipement de la Guadeloupe). A l'époque, plusieurs millions de francs voire plusieurs milliards avaient été détournés de leur objet sous couvert d'opérations de réhabilitations ou de constructions. De nos jours, la situation est délicate face à des personnes de bonne foi mais à qui l'opérateur de l'époque qui a disparu entretemps n'a jamais rien demandé. La négociation avec la SIG qui a hérité du dossier a connu un coup d'accélérateur ces derniers jours car la Sig demande aux occupants de quitter leur logement d'ici le mois de janvier. Enquête aux Myosotis signée Stéphanie Sérac