Agression d'un boucher guadeloupéen : des peines de sursis
Le Tribunal Correctionnel de Paris a condamné mardi deux militants antispécistes à trois et six mois de prison avec sursis. Ils étaient jugés pour "violences et dégradations en réunion" après avoir participé en mai dernier à une "action" contre un boucher guadeloupéen, installé dans un marché couvert parisien.
Les réquisitions du ministère public ont été suivies. Pierre Antoine C., 21 ans, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une interdiction pendant un an de se rendre au marché Saint-Quentin, du Xème arrondissement de Paris, où se sont déroulés les faits. Sa petite amie Ludivine B. s'est elle vue infliger une peine de 3 mois de prison avec sursis et la même interdiction. Une sanction plus légère car la jeune femme de 30 ans a été relaxée des faits de violence en réunion, contrairement à son compagnon. "C'était le point le plus important pour nous puisque les dégradations étaient reconnues", s'est satisfait leur avocat Maître Ormillien à la sortie de la salle d'audience. Et d'ajouter : "Le jugement mentionne que c'est bien une action de groupe, qu'on n'est pas sur des actes individuels isolés, ça reste un avertissement sérieux mais qui reste raisonnable". Ses clients ont dix jours pour faire appel.
Le boucher guadeloupéen, Steevens Kissouna, était absent pour l'énoncé du jugement mais ce qu'il a subi a été reconnu : les deux militants antispecistes devraient ainsi lui verser -à son entreprise et à titre personnel-, plusieurs milliers d'euros pour préjudice financier, corporel et moral.