Un stock de 600 armes à feu détruit par les autorités en Martinique

Par 28/07/2023 - 12:20 • Mis à jour le 28/07/2023 - 13:29

Une opération de destruction des stocks d’armes à feu détenus par la police et la gendarmerie a été réalisée ce matin (vendredi 28 juillet), sous haute protection policière.

    Un stock de 600 armes à feu détruit par les autorités en Martinique
Opération de destruction d'armes.

« Une bonne chose de faite, nous sommes débarrassés », sourit un fonctionnaire de police ce vendredi matin, après avoir totalement déchargé les sacs en plastique qui contenaient de nombreuses armes à feu. Quasiment 300 côté police, dont des armes automatiques et des fusils de gros calibre et 288, avec 123 éléments d’armes, côté gendarmerie.

Ce matin, coordonnée par la préfecture et placée sous haute sécurité, une nouvelle opération de destruction des armes à feu a été menée, conjointement par les services de police et de gendarmerie.

Ces armes, détenues depuis 2 ans par la police et depuis juin 2022 par la gendarmerie proviennent de diverses sources : soit des remises volontaires de particuliers, notamment via l’opération « Déposez les armes », soit -et c’est la majorité des cas- de saisies réalisées à l’occasion d’enquêtes judiciaires ou de simples contrôles.

Lutter contre les armes à feu, un enjeu majeur

Toutes les armes acheminées ce matin au sein de l’entreprise Metaldom, à la Pointe des Grives, ont ensuite été broyées par une pelle équipée d’une cisaille hydraulique. Les destructions ont été ordonnées par un magistrat, après des expertises plus poussées sur certaines d'entre elles pour déterminer si elles ont pu être utilisées sur des affaires criminelles.

destruction armes.

Pour le parquet, la lutte contre les armes à feu est d’ailleurs un enjeu majeur, de la politique pénale en Martinique. C'est ce qu'explique Clarisse Taron, la procureure de la République de Fort-de-France.

Toutes les personnes prises avec une arme à feu sont systématiquement déférées au parquet, ce qui ne se fait pas ailleurs. On veut une réponse à la hauteur, très ferme, avec un jugement immédiat

Pour le général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de Martinique, il faut continuer à travailler avec les îles voisines pour endiguer le volume d’armes en circulation sur l’île. Si beaucoup sont, en effet, des armes trafiquées, d’autres arrivent de l’extérieur.

Il n’y a pas de manufacture d’armes en Martinique. Il faut donc continuer cette collaboration avec les pays de la zone. On travaille avec les autorités de Sainte-Lucie, nous avons mis récemment en place des patrouilles mixtes. L’an passé, on a aussi démantelé un atelier au Robert où quelqu’un trafiquait tout seul les armes chez lui 

 

 

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