TCSP à l'arrêt : pourquoi les feux tricolores sont-ils toujours en panne ?
Les personnels des Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) sont toujours en droit de retrait ce vendredi (26 juillet). Ils conditionnent la reprise à la remise en fonctionnement des feux de circulation et notamment ceux de Kerlys, toujours en panne. Explications.
Les feux du carrefour de Dillon, au quartier Kerlys à Fort-de-France, sont en panne depuis plusieurs jours. Et c'est loin d'être la première fois, depuis la mise en service du Transport en Commun en Site Propre (TCSP).
Depuis ce lundi, les conducteurs des BHNS, les bus à haut niveau de service, ont décidé d’activer leur droit de retrait. Ce matin encore, ils restent au dépôt, tant que les réparations ne sont pas effectuées.
La sécurité mise en cause
C’est, pour eux, le préalable à toute reprise d’activité, assurent-ils, dénonçant des conditions de sécurité qui ne sont pas réunies.
De leur côté, les services de la ville de Fort-de-France sont à pied d’œuvre depuis plusieurs jours. Selon nos éléments, EDF devrait intervenir ce vendredi matin sur l’installation défectueuse. Ce qui aurait empêché le rétablissement des feux serait, en effet, lié à un problème d’alimentation.
Plusieurs interventions ont déjà eu lieu cette semaine, mais sans succès durable. Mardi, e carrefour a été remis en service le temps d’un après-midi. Le lendemain, le changement du matériel et l’installation d’un nouveau calculateur ont également été installés, mais sans davantage de succès.
Intervention d'EDF attendue
Cette fois-ci, le carrefour serait affecté par une panne EDF qui a interrompu l'installation du calculateur et n'a pas permis de faire fonctionner les feux.
Maurice Ferné, directeur général des services à la ville de Fort-de-France, revient sur l’origine de la panne.
Attention, je n’ai pas dit qu’EDF est à l’origine de la panne mais le fait que le carrefour ne soit pas alimenté ne nous permet pas de mettre les feux en service. Nous allons évidemment faire le point là-dessus. Nous avons d'abord concentré notre énergie sur un rétablissement des installations. Vous avez du matériel informatique, électrotechnique qui est particulièrement sensible à la chaleur, à l'humidité. C'est vrai que les récentes pluies, le passage de l'eau avant Béryl n'ont pas arrangé les choses, puisque nous avons notamment sur le bord de mer, par exemple, un certain nombre de nos installations qui sont tombées en panne du fait de cet environnement plus agressif. Nous avions d'ailleurs des problématiques sur certains carrefours dans le centre-ville, bien avant le droit de retrait des personnels de la Régie de transport de Martinique
Pour autant, Maurice Ferné assure qu’il est impossible, aujourd’hui, de déplacer ces installations sensibles pour les mettre en sécurité.
Des réseaux ont été installés, notamment toute la voirie, pour le passage du TCSP. Tous ces réseaux ont été dessinés, construits, donc ça ne se déplace pas en un tour de main. La deuxième chose, c'est qu’on a effectivement des calculateurs positionnés et qui gèrent plusieurs carrefours à la fois. Donc, vouloir déplacer ces calculateurs aurait pour effet de repenser complètement le réseau, ce qui évidemment aurait un coût et entraînerait des travaux très importants. Ce n'est pas quelque chose d'envisageable. Ce qu'il faut et ce que nous faisons, c'est de mieux protéger ces installations-là. Nous avons un travail régulier et permanent d'entretien et de maintenance de ces équipements
En attendant, les usagers sont toujours pénalisés et attendent désespérément la reprise du service des Bus à Haut Niveau de Service.
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