Premier confinement : un an après

L'atmosphère est particulière ce lundi 16 mars 2020. Le week-end a été marqué par l'arrivée des passagers du Costa Magica en Martinique dans une atmosphère de défiance et de crainte. Le samedi, le préfet a annoncé que les commerces essentiels fermeraient avant de revenir sur sa décision dans la soirée.

Au lendemain du premier tour des élections municipales, la Martinique compte 16 cas positifs de covid-19 et un décès. La prise de parole d'Emmanuel Macron doit avoir lieu vers 14 heures.

Au coeur d'un carême où la chaleur pèse déjà lourdement, l'interminable allocution du président de la République conclue par l'annonce du confinement fige un peu plus l'île. Certains espéraient encore une exception pour les Outre-mer où le virus circule moins à cette période mais c'est peine perdue. La Martinique entre elle aussi dans ce régime d'exception inédit depuis la seconde guerre mondiale.

À partir du 17 mars 2020, la liberté de circuler devient une exception. Pour stopper l'épidémie de covid-19, il faut rester chez soi. C'est la consigne. Pour sortir, il faut se munir de son attestation qu'on ne peut remplir qu'à la main.

La vie a changé

Un an après le premier confinement, la vie a changé. Cette expérience inédite pour la planète touchée par cette pandémie mondiale a profondément modifié nos comportements et nos perspectives.

Les gestes barrières, si difficiles à intégrer tant ils étaient contraire à nos habitudes sociales, sont devenus norme.

Un an après, Catherine maman de deux jeunes filles et employée de banque se souvient.

J'étais à mon boulot. J'ai entendu comme tout le monde les informations. J'étais abasourdie. On était en état de guerre entre guillemets. On aurait dit les films de science fiction que l'on voit habituellement avec une catastrophe pas possible avec héros pour sauver la planète. Sauf que là, le héros on l'attend toujours

Au début, il a fallu appréhender ce nouveau mode de vie.

Mes enfants n'étaient pas avec moi. Du coup au début j'étais axée sur les informations, sur comment on allait faire, comment on allait gérer. On avançait au jour le jour. Les jours d'après, il a fallu prendre soin de nous au travail, de mettre en place les gestes barrières

Rébecca, 31 ans, est étudiante en troisième année de licence. L’arrivée du Covid a bouleversé son train train et son organisation.

J'ai pu réussir mon année mais j'ai remarqué un impact sur mes notes. Honnêtement j'en ai eu marre du confinement. C'était pas du tout facile avec les enfants. Quand ils étaient à la maison, psychologiquement c'était fatigant mais il fallait garder le cap pour les garder motivés

Ce premier confinement qui s'est prolongé jusqu'au 11 mai 2020 a laissé des traces dans les mémoires. Depuis, les psychologues et les psychiatres ont pu observer les conséquences de ces mesures et le moins que l'on puisse c'est que ce remède de cheval contre l'épidémie a laissé des traces.