Porno chez les ados : Attention danger
Par Karl LORAND
11/01/2016 - 12:51
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26
Martinique
C'est un chiffre qui fait froid dans le dos : 100% des élèves de classe de 3ème et de 4ème auraient déjà vu de la pornographie selon le professeur Israël Nisand, chef du pôle de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg. Des chiffres alarmantsqui concernent l’emprise du porno sur la sexualité des adolescents. En Martinique, le constat est le même : la pornographie arrive très tôt dans le quotidien, ce qui peut entraîner de lourdes conséquences dans le développement des adolescents.
Quand on aborde le sujet de la sexualité et de la pornographie avec les
adolescents, on a d’abord des rires gênés, des regards fuyants, et ils
sont peu nombreux à vouloir répondre à la question mais certains avouent."J'ai
regardé j'avais 10 ans, j'étais en 6 ème... j'ai été sur internet...j'ai
été un peu choqué au début et puis après c'était une habitude",
explique un collégien. Un peu plus loin un autre reconnaît regarder quand "il
tombe dessus"... avant d'avouer dans la foulée qu'auparavant il
voulait "être acteur porno".
Pour les professionnels il n’y a aucun doute : cette exposition à de telles images est un fléau ! En effet, en voulant reproduire ce qu’ils voient, certains ados - surtout les filles- présentent très tôt des douleurs qui viennent de ces nouvelles pratiques parfois extrêmes ! Du sexe hard, comme dans les films, c'est ce que constate Christiane Dispagne, gynécologue-obstétricienne..."Quand on commence sa vie sexuelle il peut y avoir une certaine sensibilité mais de la douleur qu'elle soit vulvaire vaginale pelvienne permanente (...) quand on fouille la consultation on voit que le rapport sexuel manque de sensualité", explique t-elle.
"Plus les jeunes commencent une sexualité précoce plus ils s'arretent précocement"
Plus grave encore, pour le gynécologue Othello Vergère, la pornographie déclenche une sexualité précoce et ce n’est pas sans conséquences. En voulant imiter ce qu’ils voient dans des films pornos, certains ados s’adonnent très tôt à des pratiques qui auront un impact sur leur sexualité plus tard... "Plus les jeunes commencent une sexualité précoce plus ils s'arretent précocement. Ils font des expériences plus ou moins douloureuses, ça reste comme des sequelles qui font qu'à 25 ans on a collectionné des mauvaises expériences", explique Othello Vergère.
Alors que faire pour lutter contre ce fléau ? Pour Othello Vergère, il faudra davantage libérer la parole entre parents et adolescents autour de la sexualité, plus on en parle et moins on est curieux.
Audrey Ollon et Clara Vincent
Pour les professionnels il n’y a aucun doute : cette exposition à de telles images est un fléau ! En effet, en voulant reproduire ce qu’ils voient, certains ados - surtout les filles- présentent très tôt des douleurs qui viennent de ces nouvelles pratiques parfois extrêmes ! Du sexe hard, comme dans les films, c'est ce que constate Christiane Dispagne, gynécologue-obstétricienne..."Quand on commence sa vie sexuelle il peut y avoir une certaine sensibilité mais de la douleur qu'elle soit vulvaire vaginale pelvienne permanente (...) quand on fouille la consultation on voit que le rapport sexuel manque de sensualité", explique t-elle.
"Plus les jeunes commencent une sexualité précoce plus ils s'arretent précocement"
Plus grave encore, pour le gynécologue Othello Vergère, la pornographie déclenche une sexualité précoce et ce n’est pas sans conséquences. En voulant imiter ce qu’ils voient dans des films pornos, certains ados s’adonnent très tôt à des pratiques qui auront un impact sur leur sexualité plus tard... "Plus les jeunes commencent une sexualité précoce plus ils s'arretent précocement. Ils font des expériences plus ou moins douloureuses, ça reste comme des sequelles qui font qu'à 25 ans on a collectionné des mauvaises expériences", explique Othello Vergère.
Alors que faire pour lutter contre ce fléau ? Pour Othello Vergère, il faudra davantage libérer la parole entre parents et adolescents autour de la sexualité, plus on en parle et moins on est curieux.
Audrey Ollon et Clara Vincent
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