L’hôtel La Bâtelière à l’abandon, Yan Monplaisir dénonce « un fiasco »

Par 09/07/2025 - 17:19 • Mis à jour le 09/07/2025 - 22:01

Les réactions s’enchaînent depuis la dénonciation par des riverains de dégradations sur l’hôtel La Batelière, à Schoelcher. L’un de ses anciens actionnaires, Yan Monplaisir, dénonce un « fiasco ».

    L’hôtel La Bâtelière à l’abandon, Yan Monplaisir dénonce « un fiasco »
photo d'archives

La sécurité de l’hôtel Batelière continue de faire réagir après le cri d’alarme des riverains, ce week-end.

Cette fois, c’est Yan Monplaisir, ancien actionnaire de la structure, qui se fait entendre.

Il indique contester la décision de la cour d’appel, du 21 janvier, de cession de l’hôtel aux sociétés Karukéra et Casbat, avec un pourvoi en cassation.

« Un projet flou »

Mais, pour autant, Yan Monplaisir conteste toute responsabilité dans la sécurité du site et renvoie le propriétaire choisi à ses responsabilités. Il parle de « fiasco ».

Je regrette profondément cette situation. Il appartient au nouveau propriétaire, même si je considère qu'il est propriétaire pour un temps, car j'espère bien que la cour de cassation entendra nos arguments. Mais pour l'instant, il lui appartient d'assurer le gardiennage et la sécurité pour qu'il n'y ait pas de troubles causés au voisinage. Il suffit que le maire et la préfecture lui imposent de faire en sorte de garder les lieux. Il y a aujourd'hui 150 salariés qui sont à la charge de l'État. Il n'y a plus d'activité dans cet hôtel. L'hôtel est à l'abandon. Le projet est flou, tout comme le projet de l'hôtel Méridien. En d'autres termes, on est en présence d'un fiasco social, économique, d'un fiasco sur le plan de la sécurité. On a créé un îlot d'insalubrité et on se retrouve face à une situation comparable à ce qui s'est passé au Méridien et au Marouba. C'est l'équivalent avec le gardiennage en moins, puisqu'au Marouba, le gardiennage était assuré par le propriétaire, qui est la CTM. Monsieur Vial-Collet, qui est propriétaire également du Méridien depuis 10 ans, est propriétaire maintenant de cet hôtel et il lui appartient d'assumer ses responsabilités de propriétaire et de ne pas essayer de le rejeter sur les autres.

Le préfet interpellé

Concernant le cri d’alarme des riverains, il a été entendu, puisque la municipalité a répondu et indiqué avoir pris contact avec le repreneur de l’hôtel, le groupe Karukéra

Noham Bobard, élu délégué à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire à la ville de Schoelcher, a indiqué, hier (mardi 8 juillet), que le repreneur s’était engagé à effectuer des travaux de sécurisation. Et que la police municipale se chargera du domaine public qui encercle l’hôtel et en particulier les plages.

Au-delà de ces questions immédiates de sécurisation, la mairie affirme faire tout son possible pour le site ne reste pas à l’abandon trop longtemps, comme c’est le cas pour d’autres anciens fleurons hôteliers de l’île. 

La ville de Schoelcher a toujours souhaité, sans s'immiscer dans aucune procédure judiciaire, que l'hôtel reste ouvert ou soit rouvert le plus tôt possible, puisque nous avons obtenu le label Station de tourisme. Et on souhaiterait quand même avoir un établissement de la taille de l'hôtel Bâtelière ouvert sur notre territoire. Maintenant, il y a une procédure en cours. Il y a un pourvoi en cassation qui gèle un peu toutes les initiatives. Nous attendons et nous nous militons pour que très rapidement on puisse trouver une issue et que les travaux puissent être entamés dans l'hôtel. Pour le reste, ce qu'il faut comprendre, c'est que la ville est intervenue auprès du nouveau repreneur, mais a aussi interpellé le préfet.  On a un courrier qui est parti et qui interpelle le préfet sur cette problématique d'insécurité ou de sentiment d'insécurité sur le territoire de la ville et fait appel également à l'Etat pour pouvoir prendre des dispositions. On a un litige juridique, mais on a aussi une réalité de terrain qui appelle à des solutions concrètes et immédiates.

 


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