Les obsèques entre traditions et nouvelles tendances

Par 01/11/2025 - 12:34

La Toussaint demeure, dans la tradition française, un moment de recueillement et de mémoire. Chaque année, à cette période, les familles se rendent dans les cimetières pour fleurir les tombes et honorer leurs défunts. Mais au fil des décennies, les pratiques funéraires ont beaucoup évolué sous l'effet de la conjoncture et des nouvelles générations.

    Les obsèques entre traditions et nouvelles tendances

La mort, pourtant extrêmement sacrée et codifiée sous nos latitudes, n'a pas échappé à l'influence des réseaux sociaux. Les rituels pourtant jalousement protégés par les anciens ont fini par évoluer avec les années. D'autant que l'argument économique pèse de plus en plus sur les choix des familles endeuillées.

À Terre-Sainville, Myriam, salariée d’une entreprise de pompes funèbres, le constate au quotidien.

Un enterrement coûte plus cher maintenant, c’est sûr. Le coût de la vie a augmenté. Malheureusement, même au niveau des professionnels, nos fournitures ont augmenté comme dans tous les domaines. Déjà qu’un enterrement, on disait que c’était cher, mais ça a encore monté.

Désormais, il faut compter en moyenne entre 4 500 et 6 000 euros pour des obsèques complètes. À titre de comparaison, un enterrement à 5 000 euros permettait autrefois une belle cérémonie. 

Aujourd’hui, ce tarif peut être atteint simplement parce qu’il y a des jours de chambre froide ou un avis de décès diffusé à la radio. Ce sont devenues des prestations presque obligatoires.

Personnalisation et économies

Si les prix montent, les envies de personnalisation, elles, ne faiblissent pas. À l’ère des réseaux sociaux, les familles osent davantage exprimer la personnalité du défunt, même dans la mort.

Les gens regardent beaucoup les réseaux sociaux. Ils aiment tout ce qui est covering de cercueil, ils aiment bien personnaliser.

Les cercueils de couleur, longtemps réservés à des cérémonies particulières, se démocratisent. Les familles osent les couleurs là ou le blanc était préféré pour les enfants.

Pourtant, la conjoncture économique contraint de nombreuses familles à revoir leurs choix à la baisse.

Pour les fleurs, là où autrefois chaque enfant ou petit-enfant déposait sa gerbe, les familles privilégient désormais une composition commune.

Les mutuelles, souscrites il y a parfois plusieurs décennies, ne suffisent plus toujours à couvrir le coût des obsèques actuelles.

Quand une famille n’a pas suffisamment de moyens au-delà du capital, elle est obligée de se limiter au niveau de ce qu’elle appelle les prestations facultatives.


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