La restauration en manque de main d'œuvre
Certains établissements fonctionnent avec la moitié du personnel auquel ils sont habitués. C’est le cas du Flamingo, au Carbet, mais aussi du Kano, aux Trois-Îlets.
Au Kano, l'ère post-Covid est encore compliquée pour la restauration locale, car les salariés qui manquent à l'appel sont des saisonniers venant souvent de l'Hexagone, selon le directeur de l'établissement, Joyce Nourel.
Dans la population martiniquaise, il y a très peu de personnes qui travaillent en restauration, pas assez en tout cas pour répondre aux besoins de tous les restaurants de l'île. Normalement, en haute saison, nous avons plus d'une trentaine d'employés. En ce moment, nous tournons à une vingtaine. Nous avons dû composer : fermer certains jours, ne pas ouvrir le midi ...
Au Flamingo, le constat est identique, comme l'indique le cogérant, Frédéric Octavius :
Depuis le Covid, beaucoup de gens se sont remis en question et maintenant, ces corps de métier sont fuis. Alors on travaille avec les agences d'intérim, Pôle emploi, on essaie de faire du recrutement un peu partout, mais ce n'est pas évident. On trouve souvent des personnes qui n'ont pas du tout d'expérience, qui le voient comme un petit job. Donc ce sont des éléments qu'on va embaucher, mais qui vont vite se lasser et fuir la tâche !
Face à ces "galères de main d'oeuvre", Joyce Nourel préfère parier sur l'avenir :
Nous comptons sur une reprise de l'activité avec la nouvelle saison hivernale pour l'Europe et le retour des saisonniers. Bien sûr, on aimerait aussi avoir des employés martiniquais qui postulent dans tous les restaurants de l'île.
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