La Martiniquaise Murielle Renar-Legrand élue présidente de la Conférence Internationale des Barreaux
Cela n’était jamais arrivé depuis sa création en 1984 par Robert Badinter. La CIB, Conférence Internationale des Barreaux, est présidée depuis quelques jours par une femme. Et Martiniquaise.

Une Martiniquaise, Me Murielle Renar-Legrand, Bâtonnière du Barreau de la Martinique, est la nouvelle présidente de la Conférence Internationale des Barreaux.
L’avocate a été élue au terme du congrès 2024 de la Conférence Internationale des Barreaux de Tradition Juridique Commune qui s’est tenue chez nous la semaine dernière.
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Et Me Renar-Legrand entend bien défendre les valeurs et les libertés de sa profession à travers cet engagement.
Ce n’est pas parce qu’on vit dans un pays dans lequel on exerce dans des conditions relativement aisées, dans lequel on bénéficie d’une certaine liberté de parole, qu’il faut, pour autant, rogner sur nos droits. Par exemple, en France, en Martinique, on entend une petite musique récurrente qui revient en essayant d’assimiler l’avocat à son client. Untel est l’avocat de violeurs, il est pour le viol. Untel est l’avocat d’assassins, il est pour l’assassinat, etc… Et ça, je me battrai toujours contre ça. L’avocat ne doit pas être assimilé au client qu’il défend. Il n’est pas là pour justifier, pour chercher des excuses, il est là simplement pour qu’un peu de démocratie, un peu de justice entre dans le prétoire. Il est là pour expliquer. Dans à peu près 80% des cas, les personnes qui passent devant les tribunaux correctionnels ou les cour d’Assises reconnaissent les faits. Donc, on n’est pas là pour aller dire le contraire de ce qu’ils disent mais pour expliquer le cheminement qui a conduit aux faits pour lesquels ils comparaissent.
Pour elle, la désignation d’une femme avocate issue des Amériques à la présidence de la Conférence Internationale des Barreaux a « un sens très fort ».
La CIB est une organisation francophone, qui promeut les pays de tradition juridique écrite, donc principalement les pays francophones. Avec mon élection, on a une présidente qui vient des Amériques et non d’Europe ou d’Afrique, comme ça a été le cas pour la majoprité des présidences de la CIB. Et nous aux Amériques, on a quelques bastions de Francophonie, La Guadeloupe, la Martinique, Haïti, La Louisiane également. Et c’est ce que je veux promouvoir : la tradition française, dans les Amériques.
√ Entretien complet à réécouter en replay dans le journal de 13h, sur RCI, ce dimanche 8 décembre
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